Les influences de la Lune sont connues depuis très longtemps. Nos ancêtres pouvaient prévoir le temps rien qu’en observant notre satellite ; ils connaissaient les incidences lunaires sur les marées, les végétaux, mais aussi sur les animaux et les humains. Jardiner au rythme de la Lune n’est pas seulement le symbole d’une vieille croyance, mais certainement une réalité ; la Lune agit sur la croissance des plantes, surtout si l’on pratique le jardinage biologique ; par contre, elle a sans doute moins ou peu d’effet sur une culture conventionnelle utilisant tout l’arsenal des produits chimiques de synthèse. Toutes nos explications.
Est-il compliqué de jardiner avec la Lune ?
Il est assez facile de jardiner en se référant aux principaux rythmes de la Lune (lune croissante ou décroissante). Si l’on souhaite aller plus loin, il est ensuite assez facile de tenir compte de ses phases (nouvelle lune, premier quartier, pleine lune, dernier quartier…), celles-ci figurant dans la plupart des calendriers.
La Lune est un corps céleste tournant autour de la Terre. C’est un satellite de notre planète qui, selon sa position dans l’espace, réfléchit la lumière du Soleil pendant la nuit.
La lune croissante est la période entre la nouvelle lune et la pleine lune, tandis que la lune décroissante se situe entre la pleine lune et la nouvelle lune. Sa révolution est de 29 jours, 12 heures et 44 minutes ; la nouvelle lune revient tous les 29 jours et demi.
La nouvelle lune et la pleine lune
La nouvelle lune : à cette période, c’est la moitié ténébreuse de la Lune qui nous fait face (le Soleil ne l’éclaire pas), elle est donc invisible.
La pleine lune : le clair de lune est à son maximum, car toute la partie se trouvant face à notre planète est éclairée. La différence entre le premier et le dernier quartier.
La différence entre le premier et le dernier quartier
Le premier quartier : les positions respectives de la Lune, de la Terre et du Soleil changent ; en même temps, le croissant visible de notre satellite s’amplifie pour correspondre à une demi-circonférence une semaine après la nouvelle lune. Il forme un « D » ou, si l’on préfère (moyen mnémotechnique), un « p » dont on a supprimé la hampe descendante.
Le dernier quartier : c’est le contraire ; après la pleine lune, la surface éclairée de la Lune que nous apercevons diminue évoluant vers la nouvelle lune ; le dernier quartier est un peu moins lumineux que le premier quartier.
Il forme un « C » ou, si l’on préfère, un « d » dont on a supprimé la hampe ascendante.
C’est grâce au Soleil qui éclaire la Lune en changeant de position, que nous distinguons ces différentes phases.
Les travaux conseillés en lune croissante
Les semis : il est préférable d’y procéder 2 ou 3 jours avant la pleine lune. En cette période, il faut semer les plantes légumières donnant des fruits comestibles (tomates, physalis, courges, concombres, aubergines, melons, tomatillos…) ainsi que celles cultivées pour leurs cosses ou leurs graines (pois, fèves, lentilles, haricots).
Ne pas oublier non plus, les plantes qui nous émerveillent par la beauté de leurs fleurs.
Les plants de tomates : les planter en godets (sous abri) 2 ou 3 jours avant la pleine lune. Les plants ne doivent être munis que de leurs feuilles embryonnaires. Les mettre en place à la même période lunaire.
Les engrais verts, les aromates : semer les engrais verts, à tout moment, au cours de la lune croissante. Le persil, le cerfeuil et la ciboulette sont, par contre, à semer dans les derniers jours précédant la pleine lune.
Les travaux conseillés en lune décroissante
Les semis : y procéder de préférence 2 ou 3 jours avant la nouvelle lune.
Semer les plantes :
- Poussant au ras du sol (chicorée, choux, cresson, épinard, laitue, mâche, certains oignons, pissenlit, poirée, roquette… ) ;
- Et celles poussant en terre (betterave, carotte, navet, panais, pomme de terre, salsifis.. .).
Les bulbes, les plants. A cette période, il est conseillé de planter aussi :
- Les bulbes ou bulbilles d’ail, d’oignon et d’échalote ;
- Les plants de fraisiers ;
- Les bulbes de jacinthes, de narcisses et de tulipes.
Les pommes de terre : dégermer les pommes de terre 4 ou 5 jours avant la nouvelle lune ; les germes se reformeront moins rapidement.
Jardiner avec la lune : comment pratiquer sans commettre d’erreur ?
Le calendrier de La Poste peut servir de base ; il suffit d’ajouter aux croissants une ligne droite qui donnera :
- Un « D » ; ou un « p », en lune croissante ou premier quartier ;
- Un « C », ou un « d », en lune décroissante ou dernier quartier.
Sur les calendriers, la nouvelle lune est généralement grise ou noire, tandis que la pleine lune représente une tête humaine, toujours de couleur claire.
Jardinage avec la lune : quelques définitions utiles
Une lunaison : c’est le temps que met la Lune pour tourner autour de notre planète, soit environ 29 jours et demi. Plus simplement, c’est l’intervalle qui sépare deux nouvelles lunes ou deux pleines lunes.
La lune rousse : c’est la première lune du printemps qui commence généralement au mois d’avril et se termine au mois de mai.
Faut-il tenir compte de la lune pour semer ?
Tenir compte des phases de la Lune est souvent préférable, mais le facteur climatique est également à prendre en considération.
Si l’on sème en bonne lune, mais par un temps peu propice à la germination, les semences lèveront beaucoup moins rapidement et seront par la suite moins vigoureuses. Par contre, si l’on sème dans une phase lunaire ne correspondant pas à ces plantes mais par un temps « poussant » (pluie et chaleur) les graines vont lever très rapidement et donner des plantes de grande vigueur. Il faut donc parfois savoir combiner le temps avec la Lune !
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