Si vous ne pouvez assurer aux plantes d’intérieur un minimum de bons petits soins, nous vous conseillons de vous offrir des plantes en plastique, plus chères (eh oui !) mais “increvables”, celles-là ! Outre l’arrosage, le rempotage et l’apport d’engrais, les plantes en pot réclament encore votre attention. Voici donc quelques conseils pour mieux soigner vos plantes. Les vraies…
Pour faire respirer vos plantes d’intérieur
Un végétal, ça vit… et ça respire par ses feuilles. Il est donc essentiel que celles-ci ne soient pas des nids à poussière.
La meilleure méthode consiste à laver régulièrement le feuillage avec une éponge imbibée d’eau tiède. Rincez abondamment, toujours à l’eau tiède, jusqu’à ce que celle-ci soit claire.
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Pour les plantes à feuillage poilu, utilisez une petite brosse douce, comme celles pour coiffer les bébés.
Attention aux courants d’air ! Sous prétexte qu’elles doivent respirer, ne soumettez pas vos plantes à des courants d’air, chauds ou froids. Si vous pouvez ouvrir toutes grandes les fenêtres durant l’été, entrebâillez-les l’hiver, ou déplacez les plantes si cela s’avère possible.
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Pour être belles…
Si vous êtes maniaque au point de vouloir des plantes qui brillent et reluisent comme des cuivres, ne péchez tout de même pas par excès.
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Après avoir bien nettoyé le feuillage, pulvérisez dessus un « polish » du commerce (certains produits sont doublés d’une action insecticide). Mais par pitié, n’encrassez pas les pores du feuillage en le badigeonnant de bière ou de lait.
Pour l’intensité des feuillages coloris, ajoutez au compost un peu de charbon de bois.
Les bacs à réserve d’eau
Lorsque l’on sait les utiliser, ils sont très pratiques… mais hélas ! ils sont aussi, le plus souvent, source d’ennuis… pour vos plantes ! Beaucoup de végétaux y poussent mal : ils y jaunissent, et perdent feuille après feuille… La cause ? Vous arrosez trop souvent et la terre n’a pas le temps de sécher entre deux arrosages, ce qui est pourtant impératif. Le compost détrempé se transforme en marécage, et les plantes, dont les racines sont asphyxiées, meurent plus ou moins vite.
Pour bien utiliser ces bacs à réserve d’eau : les trois premiers mois suivant leur mise en place dans le bac, évitez d’arroser par la réserve, pour laisser le temps aux plantes de s’habituer. Ne remplissez cette réserve que si vous devez vous absenter. Passé ce trimestre, vous pourrez ‘l’utiliser, en ne la remplissant qu’aux deux tiers et surtout en laissant sécher la terre entre deux apports d’eau.
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Comment bassiner une plante d’intérieur ?
Le bassinage — qui n’a rien à voir avec une bassine ! est une vaporisation d’eau, en brouillard fin, sur le feuillage des plantes d’appartement. Son but : diminuer la sécheresse de l’air ambiant.
Utilisez un petit pulvérisateur et vaporisez de l’eau tiède sur les feuilles… en faisant attention aux meubles et au plancher.
- Une variante du bassinage : une éponge douce, imbibée d’eau tiède, est passée avec la plus grande délicatesse sur les feuilles, pour les humidifier et également les nettoyer.
- Évitez le bassinage sur les espèces à feuillage sensible ou bien velu (dans notre hit-parade, pour chaque plante mise en vedette, nous indiquons, à la rubrique « arrosage » lorsque ce bassinage est déconseillé).
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Quelle lumière pour vos plantes d’intérieur ?
Autre facteur qui a son importance la lumière. Il est préférable qu’elle soit naturelle, mais vous pouvez compenser par des lampes spéciales, malheureusement assez chères. Une plante qui manque de lumière « crie son désarroi », en s’étiolant, c’est-à-dire en allongeant désespérément ses tiges vers la plus proche source lumineuse. Elle pâlit, tandis que les espèces colorées (croton, calathéa, bégonia rex, etc.) en verdissent de rage et perdent toutes leurs belles couleurs et leurs belles panachures,
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L’exposition Idéale ? Une fenêtre au nord ou à l’est. Méfiez-vous, en effet, du soleil qui brûle la plupart des plantes d’intérieur, et les grille toutes lorsqu’il n’est pas tamisé par un quelconque rideau (le verre fait loupe…).
L’éclairage artificiel ? Il est très valable, mais n’utilisez pas n’importe quelle lampe qui risquerait de brûler le feuillage de vos plantes. Investissez dans les lampes spéciales pour végétation.
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Comment les tuteurer ?
Les plantes grimpantes, lorsqu’elles se plaisent, peuvent devenir encombrantes. De plus, leurs tiges souples doivent être tuteurées sous peine de ramper sur votre moquette.
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- Le tuteur classique : en plastique vert, en bambou… Disposez-le de façon à ce qu’il soit le moins visible possible.
- Le tuteur moussu : c’est un morceau de grillage large de 20 cm et de longueur identique à la plante, que vous roulerez comme une cigarette. A l’intérieur du grillage, mettez de la mousse bien humide (faites-la tremper une heure avant), puis rouiez et fermez le tuteur, Maintenez par du fil de fer ou un lien en plastique.
- Plantez ensuite le tuteur, et dissimulez le grillage par une nouvelle couche de mousse. Fixez enfin la plante à son tuteur moussu. C’est un procédé surtout recommandé pour les philodendrons, car leurs racines aériennes pompent l’eau conte nue dans la mousse (humectez-la souvent).
- La rame laquée : il s’agit d’une branche d’arbre, d’une rame de petits pois… Laquez-la à la bombe, en blanc ou en vert, et servez-vous-en comme tuteur, en faisant grimper les tiges le long des diverses branches et brindilles. Effet garanti… et insolite !
Comment assurer une fraîcheur constante à vos plantes d’intérieur ?
De nombreuses espèces détestent le chauffage central. Par exemple, certains palmiers, comme le kentia, ne supportent pas le chauffage par le sol : ils se dessèchent et meurent avant d’avoir émis la moindre palme. Même chose pour les fougères, qui réclament en permanence une ambiance humide pour croître normalement. Un coup de sécheresse, et leurs frondes s’effritent. Pour éviter tous ces désagréments, voici quelques astuces qui assureront à vos plantes vertes une fraîcheur bienfaisante et constante.
- Groupez toujours vos plantes, car elles s’en portent beaucoup mieux. Mettez-les, par exemple, dans un grand bac. Au fond de celui-ci, faites une couche, d’au moins 5 cm, de graviers ou de billes d’argile expansée. Posez les pots, côte à côte, et arrosez-les. Humidifiez aussi le lit de graviers, mais il ne faut pas que l’eau le recouvre. Vos plantes sont ainsi dans une ambiance humide, qu’elles apprécient par-dessus tout puisqu’elle leur rappelle les sous-bois tropicaux de leur « enfance ».
- Même procédé pour les jardinières et les cache-pot : posez les plantes sur une brique, sur des tessons, des graviers… et entourez les pots de sphagnum, que vous humecterez souvent. Les plantes vivront dans un climat de fraîcheur, mais attention ! pas de marécage : l’eau ne doit jamais stagner sous le pot, afin que l’air puisse circuler à l’intérieur de la motte.
- Pour vos philodendrons et autres espèces munies de racines aériennes : accrochez au tuteur des petits abreuvoirs pour oiseaux, des tubes de verre (pour éprouvettes), des mini-bouteilles, et faites-y baigner en permanence les racines aériennes.
- Le matériel… de la fraîcheur: Petit arrosoir, en plastique ou en laiton, d’une contenance de 2 L. Pulvérisateur, également en plastique, en laiton ou en cuivre, d’une contenance variable de 1/2 à 1 L. Humidificateur électrique, pour réduire la sécheresse atmosphérique.
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Comment bien nourrir vos plantes vertes ?
Outre le rempotage précédemment expliqué, et qui permet un apport de nouvelle terre, vous devez nourrir et fertiliser régulièrement vos plantes en pot. Quatre formules sont à votre disposition.
- L’engrais soluble, en poudre et en liquide, à diluer dans l’eau d’arrosage. C’est notre préféré.
- L’engrais en poudre, à épandre à la petite cuiller sur la motte.
- L’engrais foliaire ; il s’applique en pulvérisation sur le feuillage et est rapidement assimilé par la plante ; il est véhiculé par la sève jusqu’aux racines. Il est efficace, mais doit être manipulé avec prudence, car trop actif il risque d’endommager plus ou moins gravement le feuillage.
- L’engrais en bâtonnet : il est d’action beaucoup plus lente, mais continue et, de ce fait, moins dangereuse.
Attention : Dans tous les cas, ne faites jamais un apport d’engrais sur une motte sèche. Arrosez toujours au préalable, et mieux, faites tremper la motte s’il s’agit d’espèces de terre de bruyère, matériau plus dur à humecter. En mettant de l’engrais sans arroser avant, vous risquez presque à coup sûr de brûler les racines de vos plantes. Humidifiez même si vous utilisez de l’engrais soluble.
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