Comme tous les êtres vivants, les plantes ont besoin d’énergie pour se développer. Elles utilisent comme « aliments de base » les minéraux que leurs racines absorbent dans le sol, puis, grâce à la photosynthèse, elles la transforment, sous l’action de la lumière solaire, en substances organiques assimilables.
Un fonctionnement complexe
La plante est une véritable usine chimique, au fonctionnement complexe. Les racines servent à pomper les sels minéraux qu’elles trouvent dans le sol sous forme dissoute. Elles ne sont pas capables d’absorber le moindre élément sous forme organique et solide.
Cela signifie qu’il est très important que le sol renferme une bonne quantité d’eau, mais aussi des micro-organismes actifs, qui se chargent de dégrader la matière organique pour qu’elle libère les éléments minéraux (donc chimiques) qui la composent. Ensuite, les tissus végétaux absorbent les sels minéraux par osmose et échanges d’ions à travers la paroi cellulaire.
Notre conseil : Les professionnels cultivent les plantes dans des substrats quasiment inertes, et les alimentent avec des solutions nutritives dosées avec la plus grande précision. Pour les adapter aux conditions empiriques de la maison, rempotez les plantes nouvelles dans un terreau souple et enrichi en fertilisants.
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La Photosynthèse
Les stomates (pores) situés sous la feuille pompent de grandes quantités d’air atmosphérique et fixent une partie du gaz carbonique (C02) qu’il contient. En présence de lumière, la chlorophylle (la substance qui donne leur couleur verte aux feuilles) permet de séparer les atomes des molécules de gaz carbonique et d’eau (HO) absorbées par la feuille. L’oxygène est libéré par la plante, qui retient le carbone et l’hydrogène, pour synthétiser des hydrates de carbone (glucides), dont de l’amidon et des sucres. Ces matières énergétiques sont alors brûlées au contact de l’oxygène, pour permettre la croissance de la plante. L’ensemble de ces phénomènes est appelé photosynthèse ou assimilation chlorophyllienne.
Azote : feuilles et tiges
Le liquide pompé par les racines (la sève brute, ou sève montante) contient essentiellement trois éléments : N (azote), P (phosphore) et K (potassium) mais aussi des oligoéléments.
L’azote du sol provient surtout de la décomposition de la matière organique par des bactéries, qui le transforment en nitrate. C’est sous la seule forme nitrique que les racines peuvent assimiler l’azote.
La sève brute le transporte jusqu’aux feuilles, qui, par la photosynthèse et sous l’action d’enzymes, font évoluer l’azote en acides aminés, puis en protéines. L’azote entre dans la composition des tissus végétaux et joue un rôle important sur la croissance. Il stimule le développement du feuillage et des tiges herbacées.
L’air que nous respirons contient 79 % d’azote, le plus souvent inutilisé.
Seules les plantes de la famille des légumineuses ou Fabacées (chez les plantes d’intérieur Acacia, Cassia, Caesalpinia, Erythrina, etc.) parviennent à le fixer, grâce aux bactéries (Rhizobium) qui vivent sur leurs racines.
Phosphore : fleurs et racines
Cet élément qui vient toujours en seconde position dans la présentation des compositions d’engrais (le fameux N.P.K.), est désigné sur les emballages par son symbole chimique : P. C’est sous forme d’acide phosphorique ou anhydride phosphorique (PO) que les plantes utilisent le phosphore. Ce corps chimique simple stimule le développement racinaire et contribue de façon importante à l’équilibre de la plante.
En hâtant la précocité de l’épanouissement, et en favorisant le processus de la fécondation, le phosphore joue un rôle majeur dans le déroulement de la floraison. Il accroît aussi la résistance naturelle de la plante aux maladies.
Pour devenir soluble et donc assimilable, le phosphore doit être attaqué par des acides organiques que l’on trouve dans l’humus, d’où l’importance d’un substrat riche en matière organique, dont la teneur doit être spécifiée sur la composition des terreaux du commerce.
Potassium : fruits et réserves
Terminant la trilogie des matières fertilisante de base, le potassium est désigné sur les engrais par son symbole chimique (K). Les plantes l’assimilent sous la forme d’hydroxyde de potassium (KOH) ou potasse.
La formation des fruits et leur qualité intrinsèque est liée à la bonne assimilation de la potasse. Cet élément joue un rôle essentiel sur la migration des sucres et la formation des organes de réserve, en accumulant l’amidon dans les tubercules, les rhizomes, les graines et les racines. La potasse agit aussi sur la rigidité des tissus et la solidité des tiges.
Sans la présence de potasse, la plante ne peut utiliser correctement l’azote. Les sols trop acides sont presque tous carencés en potasse. Il faut toujours utiliser un engrais riche en cet élément pour les plantes de la maison.
Les oligoéléments (le saviez-vous ?)
Hormis les trois éléments principaux N.P.K., la plante « consomme » : magnésium, fer, bore, cuivre, molybdène, etc. Ces substances absorbées en quantités infinitésimales sont appelées « oligoéléments ». La carence la plus fréquente chez les plantes de la maison est la « chlorose », une non assimilation de fer liée à la présence de calcaire actif dans le sol. C’est pour résoudre des problèmes graves de carence que certaines plantes, comme ici la dionée, sont devenues carnivores.
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