Changement de la toiture complète ou petites réparations sur le toit : ce dilemme mérite une certaine réflexion pour opter pour la bonne solution. Il faut savoir que si vous devez changer quelques tuiles, vous pourrez le faire vous-même, mais si les travaux demandent plus de temps et de savoir-faire, l’intervention devra être réalisée par un spécialiste. Les questions restent nombreuses : quel type de tuiles poser ? Comment ne pas modifier l’esthétique du toit ? Quels sont les points à vérifier avant le changement de toiture ? Voici quelques conseils et solutions pour réparer sa toiture ou la changer sans problèmes.
Monter sur un toit n’est pas sans danger, de plus il faut prendre des précautions pour ne pas endommager la toiture et garantir sa longévité. Si le travail est plus important que remplacer deux ou trois tuiles, il est préférable de faire appel à un professionnel pour des raisons de sécurité, pour être sûr de bénéficier de bons conseils et pour retrouver les bons matériaux si la toiture est ancienne par exemple.
La première solution : la réfection du toit sans faire d’erreur
Pour ne pas modifier l’aspect esthétique du toit :
Pour les tuiles en terre cuite : vous chercherez des tuiles de récupération les plus ressemblantes possible. Il faut qu’elles ne présentent aucun défaut. Ce n’est pas pour autant le meilleur choix, car vous ne disposez d’aucun renseignement sur leur qualité et leur provenance. De ce fait, vous n’avez aucune assurance de leur durabilité. Elles pourraient par exemple ne pas résister au gel.
Acheter des tuiles en terre cuite neuve vieillies en usine. Vous trouverez des tuiles, canal ou losangées, avec un aspect imitant les dégradations dues au temps qui passe dans toutes les dimensions et les couleurs. Vous pouvez parfaitement mêler tuiles neuves vieillies et tuiles réellement anciennes.
Pour les tuiles mécaniques ou à emboitement : les imitations sont moins réussies, pour cette raison, il est préférable de changer le pan complet de la toiture.
Concernant les tuiles en ardoise naturelle : vous en trouverez d’occasion, cependant restez vigilant : le matériau est extrêmement résistant au temps, une fois en place, puisqu’il peut durer plus de 10 ans, cependant il est fragile. L’ardoise peut casser quand elle est démontée et il est difficile de trouver de belles tuiles dans l’occasion.
Pour le zinc : il faut prendre du neuf obligatoirement. Vous avez la possibilité de le trouver dans différentes teintes et finitions, plus ou moins brillantes, ce qui vous permet d’avoir l’aspect vieilli nécessaire.
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La deuxième solution : changer la couverture
Avant d’opter pour cette solution, il faut bien réfléchir, car ce sont des travaux coûteux. Il est préférable avant de se décider de vérifier certains points :
- Faites vérifier la charpente par un professionnel pour garantir sa solidité et surtout la durabilité de la nouvelle toiture. Il faut également savoir quel est le poids qu’elle est capable de supporter. Pour les tuiles canal : entre 40 et 45 kg le m², pour les tuiles plates : entre 60 et 65 kg le m², pour le zinc : environ 7 euros le m² et pour l’ardoise : environ 25 kg du m².
- Renseignez-vous sur les exigences locales auprès de la mairie de votre commune : en effet, il peut exister des critères en matière d’esthétique à respecter pour la couleur, la forme et le format. Le choix de la couverture dépend également des conditions climatiques : fréquence des pluies ou de la neige, vitesse des vents…
- Il faut prendre en compte la pente du toit pour choisir la couverture la plus adaptée.
- L’efficacité de la ventilation est également à contrôler avant d’entreprendre les modifications éventuellement nécessaires.
Réalisez les travaux annexes en même temps
Si vous changez la toiture, profitez-en pour :
- Placer un écran sous-toiture HPV qui permet de réduire les infiltrations d’eau et d’air et laisser la vapeur s’évaporer. Il réduit également les phénomènes de pression et dépression qui risquent d’augmenter le risque d’envolée des tuiles. Il évite aussi la pénétration des pollens, des poussières et de la neige fraîche. Il faut cependant prendre contact avec un professionnel qui jugera de la faisabilité de cette opération.
- Installer des fenêtres de toit : si vous pensez installer une pièce dans vos combles, il vous faut des fenêtres isolantes au niveau thermique et phonique. De plus, elles procurent une luminosité et un ensoleillement agréables. Les liaisons périphériques doivent assurer une bonne étanchéité. Vous pouvez avoir des modèles adaptés aux bâtiments classés, en bois ou en métal, pour les bâtisses modernes.
- Mettre des tuiles photovoltaïques : elles sont plus onéreuses, mais plus esthétiques que les grands panneaux. Ce sont des panneaux superposables qui s’adaptent parfaitement au toit en ardoise ou en terre cuite. Il faut cependant une bonne ventilation et étanchéité.
- Une toiture végétalisée : que vous ayez une toiture en pente ou plate et, quelles que soient ses dimensions, vous pouvez en faire une toiture végétalisée. Elle est performante au niveau de l’isolation thermique et phonique, cependant, il faut demander l’avis d’un spécialiste avant de se lancer dans ces travaux.
La toiture sera-t-elle résistante aux intempéries ?
La réglementation a fixé les conditions pour que votre toiture résiste parfaitement au vent et à la pluie. Il existe notamment une pente minimale pour chaque type de tuiles. Un couvreur sait parfaitement comment s’y prendre. Le zinc ne doit pas être posé par temps humide. Il faut en effet qu’il s’oxyde progressivement pour que la patine protectrice puisse apparaitre. Les tuiles en terre cuite sont fabriquées de manière à assurer une résistance au gel. Et si vraiment vous vivez dans une région froide, optez pour des modèles NF Climat de montagne.
Réparer ou remplacer la toiture : un choix délicat
Restez très attentif pour repérer les signaux qui peuvent indiquer des fuites éventuelles dans l’avenir :
Inspectez votre toiture une fois par an au moins. Cela vous permet d’envisager les petites réparations nécessaires par avance. Les premiers signes qui doivent vous alarmer sont : l’écaillage de la peinture sur la face inférieure des surplombs, les zones sombres sur les plafonds, les taches d’eau sur les tuyaux d’évacuation de la chaudière ou du chauffe-eau, les taches d’humidité le long des foyers.
Regardez votre toit avec des jumelles du jardin : les signes qui ne trompent pas sont les taches de rouille sur le solin, les fissures de calfeutrage, les endroits usés autour des puits de lumière, des tuyaux et cheminées, des bardeaux qui s’enroulent, se déforment ou forment des cloques.
Si vous découvrez des tas de sable qui proviennent des tuiles d’asphalte dans les gouttières, le signal est mauvais. En effet, cela signifie que les granules qui offrent une protection au toit contre les rayons ultraviolets se détachent.
Les taches d’algues noires ne sont pas esthétiques, mais pas dangereuses, cependant si vous avez beaucoup de lichen et de mousse, cela peut signifier que votre toiture se décompose.
Si jamais vous vérifiez seul votre toiture après une tempête avec de la grêle ou du vent, ou si votre toit est vieux, il est préférable de faire évaluer les dégâts par un spécialiste. Certaines entreprises le font même gratuitement.
Dans le doute : contactez un professionnel
Si vous avez le moindre doute sur l’état de votre toiture, si à la suite d’une tempête, vous découvrez une fuite, il faut faire intervenir un professionnel. Si c’est à la suite d’un événement climatique, vous serez pris en charge par votre assurance. Il est préférable de faire confiance au professionnel qui saura déterminer les travaux nécessaires sur votre toiture. Il est difficile de prendre la décision soi-même quand on n’a pas la maitrise du sujet.
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