Une terre pauvre ne permet pas à vos plantes de passer un hiver serein. Il faut donc le préparer en amont grâce à un amendement ou un apport d’engrais biologique, mais il existe également d’autres moyens d’obtenir un sol fertile et suffisamment résistant pour affronter la chute des températures. Un sol pauvre entraîne des carences, des problèmes de développement et des maladies éventuellement.
Comment savoir si votre sol est pauvre ?
Pour savoir si votre sol est pauvre, il faut tenir compte de différents paramètres. Une terre de jardin humifère, sec et peu fertile, sont en général des caractéristiques qui signifient qu’effectivement les nutriments et l’eau sont manquants. Ce sont également les symptômes d’un sol sableux ou caillouteux. Le pH de la terre est également un bon indicateur de son état. Plus le pH est élevé ou acide, moins le sol arrive à assimiler les nutriments nécessaires au développement des végétaux.
La couleur de la terre est également un bon indicateur pour savoir si elle est bonne ou pas. La teinte brune ou noire signifie qu’elle est gorgée de matières organiques, tandis que la coloration blanche signifie que le calcaire est présent. La coloration rouge signe la présence d’un assez fort taux de fer. Mais dans tous les cas, rassurez-vous, vous avez les moyens pour y remédier.
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Le manque d’humus : caractéristique d’un sol pauvre
Un sol pauvre est un sol, dont la couche supérieure qui est composée avec la décomposition de la matière organique, doit être reconstituée. Pour la reconstituer, il faut juste utiliser du bois raméal fragmenté ou BRF, ainsi que des apports en engrais naturels de manière régulière : fumier, compost… Les couches supérieures de votre sol retrouvent alors leur humidité, leur souplesse, et la croissance des plantes est ainsi améliorée.
Une terre acide a besoin d’amendements calcaires comme la craie ou la dolomie. Un sol plutôt acide est amélioré par les apports en fumier, engrais vert ou compost.
Si la terre a été mal travaillée ou trop travaillée, notamment avec l’utilisation de pesticides, un labour profond ou une monoculture intense par exemple, le but est de lui rendre ses propriétés organiques. Il faut pailler le sol avec des feuilles mortes, des copeaux de bois et des déchets verts. Ne bêchez pas en profondeur et mettez en place la rotation des cultures au potager, cela permettra au potager de ne pas se fatiguer.
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Amendez la terre avec des engrais verts
Il est préférable d’éviter les engrais chimiques et de préférer les engrais verts. Les engrais chimiques ont la particularité de nourrir les plantes, mais ils n’améliorent pas le sol en lui-même. Cela signifie que la terre va continuer de s’appauvrir même si vous avez l’impression d’avoir un jardin fleuri et en bonne santé. Pourtant c’est le sol qui doit être enrichi avec des fertilisants naturels comme les épluchures de fruits, les feuilles mortes, les légumes abîmés, mais qui n’ont pas de maladie, les adventices que vous ôté de vos bordures ou les résidus de taille et de tonte.
Pourquoi fertiliser votre terre ?
C’est surtout vrai dans un potager, car celui-ci est gourmand, il faut donc multiplier les apports en matières organiques.
Elles permettent de structurer le sol en stabilisant ou en augmentant son taux d’humus, au fur et à mesure de sa dégradation. C’est alors la couche supérieure du sol, celle qui est la plus fertile qui retiendra les éléments fertilisants et l’eau nécessaires pour vos cultures. C’est ainsi que le drainage, l’activité biologique, l’aération et le drainage du sol sont favorisés.
Elles nourrissent le sol et les nombreux organismes qui le colonisent : insectes, vers de terre, bactéries… Une fois qu’il a absorbé ces matières, il les restitue à la plante pour la nourrir. L’activité biologique des divers organismes va aussi aérer le sol, facilitant le développement des racines et les échanges d’eau et d’air.
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Les éléments fertilisants
Les matières organiques apportent des éléments fertilisants, les plus importants étant : le potassium, le phosphore et l’azote. L’azote permet aux tiges et aux feuilles de se développer plus facilement. Le potassium agit sur les fruits et les racines, tandis que le phosphore joue un rôle au niveau des graines et des fleurs. Les oligo-éléments, le calcium, le magnésium, le soufre sont également présents. L’humus est favorisé par les matières carbonées.
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Quand réaliser les apports ?
Le mieux est d’effectuer des apports une fois par an en automne, mais vous pouvez également le faire en automne. Le restant de la saison, vous n’aurez plus à y penser. Le compost est parfait, mais vous pourrez le compléter avec du fumier.
La rotation des cultures : dans ce cadre, on fertilise la partie qui reçoit les légumes les plus gourmands, durant la première année. Durant la seconde année, vous cultiverez des légumes ayant des besoins plus modérés. La troisième année, vous mettrez des oignons, de l’ail, des plantes demandant un sol peu fertile, et la quatrième année, vous devrez fertiliser à nouveau.
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En disposant un paillis sur le sol que vous cultivez, vous pouvez augmenter sa fertilité. Les matières qui le constituent vont se dégrader et nourrir le sol, et l’activité de la terre va être plus importante. Elle conserve ainsi une structure aérée et meuble, favorisant le développement des racines et l’activité biologique.
Il est préférable de ne pas utiliser les restes de culture ou de cuisine, directement sans les composter, ils attireraient les maladies ou des ravageurs, utilisez plutôt des feuilles mortes, de la consoude, du broyat de branchage, de l’ortie ou de la paille par exemple.
L’engrais liquide : un appoint
L’utilisation d’engrais liquide en cours de culture se fait surtout dans le cadre des légumes les plus gourmands. Mais si la fertilisation annuelle a été effectuée, ce n’est pas obligatoire. Cela peut booster vos cultures et combler certaines carences. Cependant si les apports sont trop importants, il y a divers risques : mauvaise conservation, arrêt de développement, maladies, etc.
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