Les plantes d’intérieur sont, dans la plupart des cas, cultivées individuellement dans un pot. On gagnerait pourtant à la réunir à plusieurs dans de grands bacs pour composer des décors plus spectaculaires, mais aussi pour le plus grand bénéfice des végétaux, le groupement créant un environnement favorable.
D’une manière générale, il faut considérer que toute plante nouvellement achetée devrait être aussitôt plantée ou rempotée pour vous donner entière satisfaction. Ce conseil ne concerne pas les végétaux fleuris dont il faut attendre la fanaison avant de les transférer dans un contenant définitif.
Bien associer les plantes
La plantation de végétaux d’intérieur en groupes sous-entend que les espèces choisies présentent des exigences similaires ou voisines en matière de température, d’hygrométrie, d’éclairage et d’arrosage. Vous pouvez toutefois jouer sur la disposition des différents sujets, pour installer par exemple des plantes d’ombre sous le couvert d’espèces plus grandes et pour placer les espèces les moins gourmandes en eau sur la périphérie du bac, la partie la moins humide. Reste ensuite à créer l’arrangement, de façon que chaque plante joue son rôle et reste visible dans le décor.
Notre conseil : En réunissant dans le même bac des plantes qui réclament des conditions de culture spéciales comme les Broméliacées, les plantes carnivores ou les orchidées, vous augmentez sensiblement les chances de réussite et simplifiez les travaux d’entretien. Soyez intransigeant sur la qualité du substrat.
Soigner l’harmonie
Le principe d’une plantation réussie consiste à utiliser les mêmes règles que dans un massif du jardin. Composez votre arrangement végétal en dégradé de hauteurs, jouez sur les contrastes des feuillages et sur les harmonies des floraisons, créez des effets de masse.
Un bac adossé est généralement destiné à habiller un mur ou un meuble peu esthétique. Il s’observe d’un seul côté. Les plantes les plus hautes sont donc placées en arrière-plan, comme pour former un rideau de verdure. Les espèces plus petites sont installées sur plusieurs rangs en fonction de leur taille.
Un bac central doit présenter une belle esthétique sous tous les angles. Sa plantation se réalise « en pyramide », les sujets les plus hauts étant installés au milieu du bac, les autres végétaux formant un dégradé jusqu’au bord du bac.
Un bac rond a pour vocation une utilisation centrale. Il se compose d’une seule plante principale au centre. Un sujet sur tige à la ramure en forme de boule ou au port pleureur est idéal.
Un bac carré peut être adossé ou central. À la différence du bac rond, il est préférable d’utiliser des espèces en touffes érigées comme point d’orgue.
Un bac rectangulaire a pour vocation d’être adossé ou de servir de séparation. Dans le premier cas, associez à l’arrière-plan des végétaux sur tige et des touffes. Pour une séparation, formez un rideau homogène de plantes érigées, mais bien garnies du bas en haut.
Installer les plantes d’intérieur
La nature du décor et son emplacement une fois définis, il ne reste plus qu’à passer à la mise en place.
La plantation directe est la solution classique, qui consiste à remplir le bac de terreau et à y installer les plantes après les avoir dépotées. L’avantage est de faire bénéficier chaque sujet d’un volume de terre important. En revanche, cela impose un choix de végétaux acceptant le même substrat. D’autre part, après quelques mois, les racines vont s’enchevêtrer et il sera très difficile de modifier quoi que ce soit à la plantation, notamment de changer une plante abîmée sans nuire à ses voisines.
Conserver les pots, c’est-à-dire ne pas dépoter les différents acteurs du décor, est une solution pratique et simple qui permet aussi d’adapter « à la carte » le substrat et l’arrosage à chaque plante.
C’est une solution pratique, mais qui souvent limite le développement potentiel de la composition. L’idéal consiste à remplacer le terreau du bac par des billes d’argile, ce qui rend le remplacement d’une plante rapide et sans risque de salissure alentour.
La plantation en pleine terre est la solution à privilégier dans un jardin d’hiver ou dans une maison de plain-pied où il est possible de réaliser une fosse de plantation dans le sol. Les végétaux vont pouvoir se développer à leur guise en plongeant leurs racines profondément. Il est bon d’intégrer des résistances chauffantes à basse température pour obtenir une croissance optimale.
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Le drainage
Dans le jardin, l’eau provenant de la pluie ou de l’arrosage pénètre dans le sol, puis elle partiellement absorbée par les racines. Une fraction du surplus est stockée par le sol, le reste s’infiltre en profondeur. Dans un pot, si l’excès d’eau ne s’évacue pas, via l’orifice situé sous le pot, c’est la catastrophe.
En effet, les racines, attirées par l’humidité, finissent par plonger dans l’eau stagnante, où elles s’asphyxient. Profitant du milieu confiné, humide et compact, des bactéries et des champignons attaquent les racines affaiblies qui pourrissent.
À ce stade, la plante a peu de chance de survivre. Aidez l’évacuation de l’eau avec une couche drainante au fond du pot. Constituée de 3 à 5 cm de billes d’argile ou de gravillons, elle va empêcher les racines de former un bouchon risquant d’obstruer l’orifice du pot. Le drainage isolera le terreau de l’eau pouvant stagner dans la soucoupe, ce qui l’empêchera de remonter vers la plante par capillarité.
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