L’été n’est pas encore entamé et c’est la panique pour ces départements de France. Ils se situent sur un seuil d’alerte météorologique. De ce fait, des restrictions, quant à l’usage de l’eau, ont été prises sous peine de recevoir une amende en cas d’entrave. Si vous souhaitez savoir si vous vous situez dans une zone restreinte, nous vous invitons à lire ce qui suit dans sa totalité.
Un bulletin pittoresque pour la saison estivale 2023
Au premier abord, la situation de 2023 ne semble pas être pire que celle des années précédentes. Depuis l’annonce du réchauffement climatique, il ne faut pas uniquement se fier à ce que l’environnement reflète en extérieur. Grâce aux fortes affluences pluviales du mois de mars, on note une légère amélioration de l’état d’aridité en surface dans de multiples régions françaises. Toutefois, l’avancement des dégradations est plus prononcé en profondeur dans les réservoirs d’eaux souterraines.
D’ailleurs, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a annoncé qu’il fallait prévoir l’arrivée de complications dans certains départements de France avec les températures prédites pour cet été. Un bulletin paru début mars citait que le pays aurait affaire “à des situations tendues dès le début du printemps”. Face à des risques de privation d’eau et pour ne pas être contraint à subir des pénuries, des seuils d’alertes ont été mis en place pour certaines zones.
Quelles sont les restrictions ?
Dans les situations les plus critiques, les pouvoirs publics ont l’impératif de mettre en place des mesures dans le but d’une préservation de l’environnement et du confort de vie de chacun. C’est le préfet qui déclare l’état de sécheresse et détermine les restrictions visées.
Ces mesures se cataloguent sous la forme de 4 niveaux de perturbation :
- Niveau 1 en état de “vigilance” en jaune
- Niveau 2 en état “d’alerte” en orange
- Niveau 3 en état “d’alerte renforcée” en rouge
- Niveau 4 en état de “crise”
Des couleurs leur sont attitrées pour l’élaboration et la lecture de cartes géographiques.
Le niveau de “vigilance” amène toute personne résidant ou travaillant sur le sol français à consommer moins. Le remplissage de la piscine n’est pas épargné et est, dès ce premier seuil d’alerte, interdit.
En cas de niveau “d’alerte”, certaines activités sont limitées à un horaire comme l’arrosage du jardin, etc. Les agriculteurs doivent diminuer leurs prélèvements hydrauliques.
Pour une alerte renforcée, les alertes du niveau 2 sont permanentes pour privilégier les besoins essentiels. Il en va de même pour le niveau 4 pour lequel uniquement certains secteurs, comme la santé et la sécurité civile, sont considérés comme des avant-droits.
Tenez-vous informé des restrictions envisagées pour chaque cas et régions dans votre commune. En préfecture, on vous donnera les dispositifs à suivre.
Quels sont les départements concernés par les restrictions ?
Les départements Alpes-Maritimes, Ardèche, Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Hérault, Drôme, Gard, Isère, Vaucluse, Haute-Saône, et Vienne sont au seuil d’alerte minimum.
En état d’alerte renforcée, l’Ain, l’Aude, l’Oise, les Pyrénées-Orientales et les Yvelines doivent revoir leur consommation et usage journaliers.
Si vous habitez dans le Var, il faut savoir que la région est en état de crise de sécheresse. Si vous habitez ces départements, attention au remplissage de votre piscine !
Piscine dans le jardin : quelles sont les restrictions ?
Remplir votre piscine est l’une des premières intentions de ces niveaux de limitations.
Dès le niveau 1, il est interdit de remplir une piscine enterrée ou une piscine hors-sol de grande taille. Au niveau 2, l’interdiction s’élargira aux piscines de type hors-sol et de petit gabarit. Pour les piscines neuves et une mise en eau pour la première fois, une dérogation de principe est distribuée.
Cependant, si l’alerte est de niveau 4, la demande devra être transmise à la Direction départementale des territoires. De toute manière, à ce seuil, une restriction totale s’applique à tout accès de plus d’un mètre cube. Vous ne pourrez ni remplir, ni renouveler, ni vidanger.
Les risques encourus en cas de non-respect
La police de l’eau prend très à cœur le respect des règles établies. Personne n’y échappe. Le contrôle du respect des normes se fait au nom du préfet par deux corps :
- l’Onema ou l’Office national en charge de l’eau et des milieux aquatiques,
- la DDT ou la Direction départementale des territoires.
Ils sont autorisés à effectuer des vérifications à domicile dans l’optique d’appliquer d’éventuelles sanctions prévues par l’article R 216-9 du Code de l’environnement.
En cas de refus d’obtempérer, le propriétaire d’une piscine peut se voir aviser d’un simple rappel à la loi. Une fraude pareille est passible d’une amende de cinquième classe allant de 1 500 € à 3 000 €.
Nager dans le bonheur, c’est faire des brasses dans sa propre piscine