Bien que ce mode de multiplication soit assez peu utilisé pour la reproduction des plantes ornementales, il ne saurait être ignoré de l’amateur.
En effet, un certain nombre de plantes vivaces stolonifères se prêtent au marcottage naturel par leurs rameaux rampants qui peuvent s’enraciner au contact du sol.
Conditions exigées pour le marcottage
Ces conditions sont liées à la forme même de l’opération qui consiste à provoquer chez la plante l’émission de racines adventives sur un ou plusieurs rameaux et à séparer ensuite de la souche-mère chacun d’eux par sectionnement près du point d’enracinement ; la partie sectionnée, désignée sous le nom de marcotte, peut constituer une nouvelle plante semblable à celle dont elle est issue.
Le marcottage doit, de préférence, être effectué au printemps, après la reprise de la végétation.
Les marcottes ne doivent être séparées de la souche-mère qu’après enracinement suffisant. Il est préférable de les planter dans un sol de culture de composition identique à celui fourni aux végétaux dont elles sont issues ; ce sol devra être bien ameubli et dans un bon état de fraîcheur.
Pratique du marcottage
Les espèces stolonifères comportant des tiges rampantes peuvent s’enraciner naturellement dès qu’une tige rencontre un sol meuble et frais, d’où l’appellation de marcottage naturel donné à cette forme de marcottage.
Toutefois, pour faciliter l’enracinement et multiplier le nombre des points de contact avec le sol, on disposera les tiges à marcotter espacées bien régulièrement et le contact sera maintenu étroitement à l’aide de petits crochets de fixation en métal inoxydable ou en bois.
Les espèces stolonifères ont la particularité de s’enraciner sur toute la longueur de leurs rameaux et peuvent ainsi produire autant de marcottes qu’il y a de points d’enracinement, après séparation de la souche-mère ou de la marcotte précédente, en sectionnant la tige marcottée de part et d’autre du point d’enracinement.
Rappelons, car ceci est très important, que le sol réservé au marcottage doit toujours être meuble et dans un état de fraicheur permanent.
Pour les espèces non stolonifères pouvant se prêter au marcottage, on peut pratiquer le marcottage par buttage et le marcottage par couchage. Ces formes sont rarement utilisées et nous ne les citons que pour mémoire.
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