Comptant parmi les plus populaires de nos légumes, bien qu’il s’agisse… de fruits, les tomates peuvent être mises en place au milieu de ce mois de mai. Et contrairement à une idée répandue, il est encore temps de semer les tomates, avec d’honnêtes résultats. Mode d’emploi…
Obtenir de belles tomates jusqu’aux premières gelées n’est pas tout à fait un jeu d’enfant, mais presque de nos jours. La première règle consiste à bien choisir sa variété : à petits fruits, à gros fruits, hâtive (et donc recommandée en climat froid), tardive… Vous le ferez en fonction de vos besoins et des conditions climatiques locales.
Exception faite des variétés anciennes ou de collection, évitez de récupérer des graines sur les fruits de l’an dernier : pour un prix modique, les sachets du commerce vous garantiront des semences de qualité parfaite et exemptes de maladies.
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Semez à temps
Les professionnels agissent dès mars et leurs plants sont en fleurs à la mise en place, vers le milieu du mois de mai. Cette précocité est recommandée en zones fraîches ou peu ensoleillées, là où il faut un long temps de culture pour obtenir une récolte honnête, avec parfois l’aide d’un abri, même au cœur de l’été.
Au sud de la Loire – dans plus des deux-tiers de l’Hexagone, en fait – on peut attendre la fin avril pour effectuer le semis, avec un début de récolte en août (en moyenne) et ce, jusqu’à la fin octobre. Il suffit de voir ce que donnent les semis « accidentels » de graines oubliées dans le compost pour s’en convaincre. Vous obtiendrez des plants très robustes et rustiques, tout en gagnant une place précieuse, en les mettant sous un abri léger : un châssis bien exposé, voire la protection d’une simple cloche suffira pour le démarrage.
Plantez au bon endroit, en plein soleil, dans un milieu riche en terreau, bien aéré, et surtout n’ayant pas accueilli de plantes de la même famille dans les dernières années (aubergines, poivrons, pommes de terre…). Prenez soin d’arroser régulièrement : c’est tout le secret des tomates à peau tendre. Mais consolez-vous si les vôtres sont un peu épaisses, leur chair y gagnera en fermeté et en parfum.
Nos 7 conseils pour cultiver vos tomates « sans pépins »
- Semez les graines par trois en pastilles de tourbe, pour ne conserver que le plant le plus fort. En caissette, semez clair et ne prélevez que les plus beaux plants, à repiquer en godets à 2 ou 3 feuilles.
- Les plants sont bons à installer quand ils atteignent 15 à 20 cm de hauteur, avec une tige de la taille d’un crayon. Avant plantation, endurcissez-les pendant quelques jours à l’abri du soleil.
- Sur la parcelle couverte d’un bon paillis de compost, creusez dans la terre-même et placez-y la motte de racines. Arrosez copieusement, sans tasser. Prévoyez un écart de 60 cm entre les plants.
- Installez aussitôt les tuteurs, en prévoyant haut (1,60 m au-dessus du sol, au moins) et robuste : un pied chargé de fruits pèse très lourd. Avant l’emploi, traitez au fongicide les tuteurs en bois.
- Ramenez le compost sur la base des plants après trois semaines environ ; de nouvelles racines s’y développeront vigoureusement. Débutez, dès ce moment, les apports d’engrais spécifique, pauvre en azote.
- Des pousses latérales apparaissent à l’aisselle des feuilles. Supprimez-les, du bout des doigts, pour ne pas disperser la sève. Liez de façon régulière la tige au tuteur, tous les 20 cm environ.
- En climat frais ou très venté (bord de mer par exemple), complétez la protection de vos plants juste installés, par des tunnels ou des manchons perforés spéciaux, Un brise-vent suffira par la suite.