L’art de la construction neuve n’a jamais été aussi abouti. Ce haut niveau d’efficacité est notamment dû aux réglementations de construction très strictes qui encadrent des niveaux d’isolation élevés. Ces dernières affectent toutes les parties de la maison, y compris les murs, les étages inférieurs et intermédiaires, les toits, les baies vitrées et les portes.
L’épaisseur d’isolation d’une maison est réglementée et nécessite une formation particulière pour les artisans. Pour respecter ces règles strictes et allier économies et confort à tout moment de l’année, c’est-à-dire se réchauffer l’hiver et se rafraîchir l’été, les spécialistes de la construction et les fabricants suggèrent diverses solutions techniques. Il ne vous reste plus qu’à choisir la bonne.
Choisir l’épaisseur de l’isolation d’un mur d’une maison neuve selon les performances
Deux déterminants permettent la mesure avec précision des performances du matériau isolant. Le Lambda mesure la conductivité thermique ; plus la valeur est faible, plus la capacité d’isolation du matériau est élevée. Le coefficient R indique l’isolation thermique.
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En fonction du bureau d’urbanisme Genpo, on sait que les valeurs les plus basses se trouvent dans les endroits les plus chauds de la France.
La maison doit avoir le facteur R suivant : pour rester sur les limites du RE 2020, 3,8-6 pour les murs extérieurs (correspondant à une isolation de 10 à 20 cm d’épaisseur selon la solution retenue). Et pour les pentes (la partie la plus raide du toit) une isolation de 7,5 à 12 soit 28 à 45 cm d’épaisseur.
Vous devez savoir que déterminer le facteur R idéal pour votre maison va vous permettre de faire des économies d’énergie en limitant votre consommation de gaz, de charbon ou de toute autre énergie fossile pour stabiliser la chaleur au sein de la maison.
Le choix du type de matériau isolant à utiliser est donc en relation étroite avec ce coefficient. Vous pourrez non seulement éviter les pertes thermiques, mais aussi prévenir un éventuel problème de vapeur sur vos plafonds et vos dispositifs de chauffage en cas de canicule.
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Quel est le prix de l’isolation d’un mur d’une maison neuve selon son épaisseur ?
Les solutions les moins chères sont : la laine de verre (environ 5 € HT/m² avec facteur R = 5), puis la laine de roche (environ 8 €/m²) et la ouate de cellulose (10 €/m²). La fibre de bois, la laine de chanvre et les composites lin/chanvre coûtent approximativement 20 €/m².
Les prix du polyuréthane vont jusqu’à 25 € / m². Le plus cher : Liège étendu, qui est à plus de 80 €/m² (Source : Centre de Recherche et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement ou Cerema).
Isoler des murs intérieurs avec de la laine de roche ou de verre est une tâche aisée, il suffit de suivre les directives sur l’emballage. Ces données devraient être incluses dans les perspectives. Par exemple, certains constructeurs suggèrent des maisons en polyuréthane à des prix très attractifs.
Par contre, pour le bois ou la ouate de cellulose c’est une autre histoire, un professionnel est requis. Préférez surtout les panneaux en laine de bois si vous avez de grandes surfaces à isoler. Les panneaux en fibre de bois sont, quant à eux, beaucoup moins efficaces quand il s’agit de grandes surfaces.
Choisir l’épaisseur de l’isolation intérieure ou extérieure d’un mur d’une maison neuve
Dans la plupart des cas, les nouvelles maisons conformes RE2020 sont isolées à l’intérieur. “C’est une méthode très efficace, facile à installer et qui s’adapte aux habitudes des constructeurs”, explique un consultant spécialisé dans la recherche de maisons individuelles.
Les solutions choisies le plus souvent sont :
- Murs en briques ;
- Murs en parpaings de béton rectifié ;
- Isolation par l’intérieur du mur ;
- Isolation en dalle Planchers bas en bois (ce sont surtout des gros blocs en polystyrène) ;
- Isolation par panneaux isolants sous toiture.
Ce dernier est très pratique, car il élimine la condensation et les effets de paroi froide. Autre avantage : il est absolument abordable. En revanche, la surface intérieure de la maison est légèrement réduite. Les prises et les raccords doivent être soigneusement assemblés pour éviter les ponts thermiques.
Moins de 1 % des habitations neuves sont dotées d’une isolation par l’extérieur contre beaucoup plus qui ont une isolation par les murs intérieurs.
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L’isolation par l’extérieur, bien que peu utilisée, est très efficace et revient un peu à mettre un chandail au-dessus d’une maison. Une attention particulière doit être portée aux ouvertures, aux points de liaison avec la toiture et au bas du mur extérieur.
Il n’y a pas de perte de surface des pièces internes. L’étanchéité à l’air doit être soigneusement étudiée pour éviter que la capillarité ne fasse monter l’eau. Ce système nécessite une main-d’œuvre spécialement formée et expérimentée dans ce processus. Le prix est plus coûteux que l’isolation interne.
La résistance thermique minimale du matériau utilisé (fibre de bois, laine de roche, laine de verre, ouate de cellulose, etc.) entre également en jeu pour garantir une isolation thermique concrète au sein de sa maison.
Plus la résistance est haute, plus l’isolation sera bonne. C’est pour cela qu’on prend toujours en compte la résistance thermique minimale au moment d’effectuer une rénovation ou des travaux avec des matériaux isolants.
C’est surtout le cas pour les combles ; l’humidité s’y installe rapidement, et garantir un confort thermique et une chaleur constante dans ce genre d’endroits est parfois casse-tête .