L’énergie en forte hausse, l’inflation et la demande de transition énergétique vers des ressources durables ou renouvelables ont fait du pellet de bois une ressource prisée par les particuliers comme par les entreprises. La surabondance en termes de demande a mené à une conclusion logique : une pénurie. Mais, concrètement, où en sommes-nous ?
Le pellet de bois, qu’est-ce que c’est ?
Le pellet de bois (aussi appelé granulé) est un agglomérat de sciures de bois faisant un très bon combustible ! Sa forme condensée lui permet des rendements plus qu’importants au niveau des chaudières prévues à cet effet (les fameuses chaudières à pellets).
À l’origine, le pellet est produit à partir des résidus de l’industrie du bois (la sciure qui tombe lors des découpes par exemple). Néanmoins, la forte demande en pellets a fait exploser les besoins en production, au point que certaines entreprises s’y sont spécialisées. Le pellet de bois peut venir en plusieurs formats. Cependant, il est communément admis que les plus petits sont aussi les plus performants puisque bien condensés et ajoutant à la chaleur produite par leur masse.
Ces petits bâtonnets sont régulés par des législations européennes visant à une démarche qualité et contrôle de la production pour qu’il n’y ait pas d’abus ou de faux pas.
La flambée des prix
Actuellement, le prix d’un sac de granulés bois est cher au point qu’il est aujourd’hui très difficile de s’approvisionner. Cette flambée cause un énorme casse-tête aux utilisateurs de poêles à pellets puisqu’il s’agit parfois de leur source de chauffage principal dans les foyers.
Le récent retour du froid ne fait qu’accroître la demande soumise à rude épreuve pour plusieurs raisons. C’est ce que nous allons voir dès à présent.
La demande de pellets n’a fait que monter ces derniers temps dû à la forte demande en énergies autres que les énergies fossiles et l’inflation causée par les différentes crises à travers le monde.
La production des pellets de bois requiert une forte logistique qui a été rapidement perturbé par la hausse des demandes, causant des retards dans les chaînes de production tandis que les demandes continuent d’affluer.
La sortie de la crise sanitaire de Covid-19 ne s’est pas faite sans problème puisque le rythme de production et le nombre d’employés avaient été réadaptés selon les mesures de santé demandées. Le lent retour à la normale demande de nouvelles embauches et de nouveaux plannings.
Le contexte mondial au niveau de l’énergie invite les producteurs à limiter les ventes. Cette mesure est un choix possible des producteurs voulant éviter un surstockage.
Une entreprise qui tourne
Pourtant, les distributeurs spécialisés font tourner la production à plein régime. La forte demande en pellets, rien qu’en France, fait tourner pas moins de 70 usines de production de granulés de bois.
Nos voisins européens ne sont pas en reste puisque près de 15 % des pellets vendus en France sont issus de l’importation. L’Allemagne et la Belgique sont les deux grands exportateurs pour notre marché. Un marché qui, autrefois, bénéficiait d’imports à des prix attractifs de la part de la Russie, et de l’Ukraine, chose qui, de nos jours, n’est plus possible.
La demande ayant atteint un pic, il est possible que ces dernières finissent par redescendre et permette à l’activité de retrouver une production normale.
Le problème le plus important à l’heure actuelle touche deux facteurs : le surstockage et les suspicions de manipulation des prix.
D’une part, le surstockage donc, qui n’est pas nouveau puisque la période de crise sanitaire à d’ores et déjà démontré que si une personne à l’occasion de faire des réserves majeures, elle le fera. En tant que particulier ou entreprise. Ce surstockage pose un problème comme les pellets stockés sont des pellets qui ne bénéficieront pas à un autre utilisateur de poêle et invite à la suspicion si une entreprise de vente de pellets voit plusieurs commandes d’une même adresse.
De l’autre, arrivant en même temps que la montée des prix. Il y a eu plusieurs suspicions de manipulation des prix de la part de producteurs, ce qui n’a fait qu’agacer encore plus les usagers déjà excédés par la hausse des prix. Mais, aussi, le manque de matériaux et le besoin primordial qu’est le chauffage dans un foyer.
Y a-t-il des alternatives ?
Pour le moment, la plupart des alternatives aux pellets se concentrent sur d’autres productions végétales (comme les algues, les céréales, le foin ou même le café). Mais, ces alternatives ne sont pour le moment que très peu rentables en termes de quantité et d’efficacité. Il faudra sans doute attendre plusieurs années encore qu’une formule soit réalisée pouvant rivaliser avec le bois.
En attendant, les demandes en hausse devraient se stabiliser avec l’arrivée du printemps et laisseront le temps aux entreprises de reprendre leur souffle.
Il n’y a rien de pire dans la vie que le manque de chaleur
1 comments
N’écoutez pas les vendeurs ils vous font miroiter de substantielles économies. Ils m’ont annoncé avec 1 palette je passerai l’hiver. Grosse blague il m’en a fallu trois. En plus je suis tombé sur un technicien qui a été incapable de régler mon poêle