Vedette du jardin, le rosier nous offre ses fleurs au moins six mois par an (de mai-juin jusqu’aux gelées de l’automne) avec la plus grande diversité de formes et de couleurs. Ses rameaux peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur ou ne pas s’élever guère au-delà d’une vingtaine de centimètres de hauteur.
Ses fleurs possèdent des nuances infinies : toutes les couleurs de l’arc-en-ciel à l’exception du bleu. Son feuillage vert glauque ou tendre, parfois bronzé, ajoute souvent à son pouvoir décoratif, ainsi que ses fruits très originaux chez quelques variétés, et comestibles pour certains.
Les variétés de rosiers se comptent par milliers, de par le monde. On avance des chiffres : 20 000, 30 000, encore plus dit-on. Personne n’en a fait le compte exact. La seule roseraie de l’Hay-les-Roses, près de Paris, en rassemble près de 3 200. Les catalogues des rosiéristes en présentent plusieurs centaines, avec chaque année de nombreuses nouveautés. Un collectionneur peut, sans beaucoup de difficultés, réunir deux ou trois mille variétés.
Les multiples croisements successifs qui ont permis et permettent d’obtenir les variétés qui ornent actuellement nos jardins rendent pratiquement impossible toute nomenclature botanique valable. Elle n’offre d’ailleurs que peu d’intérêt pour l’amateur. Mieux vaut distinguer les rosiers couramment cultivés suivant leur utilisation et leur présentation visuelle.
Les différentes catégories : buissons, grimpants, tiges…
Les rosiers buissons
Les buissons (appelés aussi nains) sont les plus nombreux. Ils forment un petit arbuste de 50 cm à 1 m environ de hauteur. On les distingue entre eux suivant la façon dont leurs fleurs sont disposées. A une extrémité de la gamme, se trouvent ceux à grosse fleur unique sur chaque tige : à l’autre, ceux à fleurs petites nombreuses groupées en bouquets. Et entre les deux, toute une modulation, aussi bien dans la dimension de la fleur que dans le nombre par tige.
Tous ces rosiers buissons sont classés, généralement, en deux ou trois groupes dans les magasins spécialisés en jardinage :
- Buissons ou nains à grandes fleurs : ils ont, en principe, une fleur (ou au plus 2 ou 3) par tige, du moins lors de la première floraison en début d’été. On les dit uniflores.
- Buissons ou nains à fleurs groupées : ils ont des fleurs moins grandes que les précédents et groupées à plusieurs (3 à 7) sur chaque tige. Les rosiers de ce type sont aussi nommés grandifloras. On trouve parmi eux des variétés classées autrefois parmi les floribundas.
- Buissons à fleurs en bouquets : ils ont des fleurs petites et groupées en grand nombre (souvent plus d’une dizaine) sur chaque tige. Ces rosiers sont aussi appelés floribundas et polyanthas.
Le rosiériste qui préfère le classement en deux groupes adopte les distinctions suivantes :
- Buissons ou nains à grandes fleurs parmi lesquels il place des variétés à grosses fleurs groupées.
- Buissons ou nains floribundas et polyranthas parmi lesquels figurent des variétés à fleurs moyennes groupées.
Vous voyez qu’il n’est pas facile de s’y retrouver. Aussi, lorsque vous désirez planter des rosiers, le choix ne doit pas se faire au hasard. Il est nécessaire de demander l’avis d’un professionnel, de lui indiquer leur utilisation, ce que vous en attendez.
Les rosiers grimpants
Les grimpants ont des tiges de plusieurs mètres de longueur. On les appelle aussi sarmenteux, terme plus exact car le rosier n’est pas grimpant de lui-même. Ses rameaux ne s’accrochent pas sur des supports. Il faut les attacher. Les grimpants ont, suivant les variétés, des grosses fleurs, des fleurs groupées ou en bouquets à l’instar des buissons. Beaucoup de rosiers grimpants sont des formes naines qui, spontanément, ont développé des longs rameaux.
Les rosiers tiges
Les tiges sont des rosiers buissons (à grandes fleurs, à fleurs groupées ou à fleurs en bouquets) greffés au sommet d’une tige d’églantier de 90 cm à 1,20 m de hauteur. Si la tige est moins haute, on a des demi-tiges ou des basses tiges.
Les rosiers pleureurs
Les pleureurs sont généralement des rosiers grimpants à rameaux souples greffés au sommet d’une tige d’églantier de 1,50 à 2 m. Leurs rameaux retombent vers le sol en une sorte de parasol. Des supports spéciaux permettent de les former plus facilement et de les maintenir.
Les rosiers miniatures
Les miniatures sont de petits arbustes ne dépassant guère 20 à 30 cm de hauteur. Ils ont des fleurs minuscules. Ils s’utilisent en rocailles, en bordures ou en pots.
Les rosiers arbustes
Les arbustes sont, en fait, des buissons un peu hauts ou des grimpants à développement réduit. Leur hauteur se situe entre un et deux mètres. Ils s’emploient comme les autres arbustes à fleurs (lilas, forsythia, buddleia, etc.) plantés en isolé ou en groupes.
Les rosiers anciens
Les vieilles roses sont d’anciennes variétés ou des espèces types toujours commercialisées pour leurs qualités ou surtout certains caractères particuliers. On les trouve aussi sous l’appellation de botaniques. Ces rosiers ne manquent pas d’originalité, un peu comme les antiquités. Il faut savoir qu’ils sont généralement sensibles aux maladies et fleurissent moins que les variétés actuelles.
Dans toutes ces catégories de rosiers, il y a lieu de distinguer les remontants et les non-remontants. Ces derniers fleurissent au début de l’été, en une seule fois, et c’est terminé jusqu’à l’année suivante. On ne cultive plus que quelques grimpants et vieilles roses de ce genre.
Les rosiers remontants
Les remontants, par contre, possèdent la faculté de refleurir la même année. Après avoir donné des fleurs en début de saison, ils remontent, ou si vous préférez, ils refleurissent en cours d’été et d’automne. Certaines variétés sont pratiquement en fleurs de juin jusqu’aux gelées de l’automne. Cette qualité est particulièrement appréciée et la plupart des variétés actuelles la possèdent plus ou moins.
Pour aller plus loin :
- Quand et comment tailler un rosier ?
- Comment choisir vos rosiers ?
- Quand et comment planter un rosier ?
- Les maladies du rosier