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Motobineuse : tout ce qu’il faut savoir pour bien l’utiliser

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Motobineuse Choisir

Le motoculteur s’utilise en hiver pour effectuer les gros labours, la motobineuse est un engin plus léger, utile tout au long de l’année : préparation des massifs floraux et des nouvelles pelouses, nivèlement et émiétage de la terre avant les semis ou les repiquage, nettoyage entre 2 cultures ou entre les rangs de légumes etc.

Si votre jardin et de belle taille, équipez-vous d’un motoculteur transformable. Sinon jetez votre dévolu sur une simple motobineuse, toujours prête et facile à l’emploi.

Une motobineuse se compose d’un moteur (3,5 à 5 ch suffisent) placé au-dessus d’un ensemble de couteaux fixés sur un arbre horizontal, c’est ce que l’on appelle ‘les “fraises”. Ces couteaux, affûtés pour découper et brasser la terre, sont rassemblés par quatre et fixés en couronnes s’emboîtant les unes dans les autres. On peut ainsi, en ajoutant ou en enlevant des couronnes, faire varier la largeur de travail (en moyenne de 30 à 80 cm). Sur les motoculteurs transformables, cet ensemble s’installe à la place des roues.

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Dans quelques temps, vos premières récoltes potagères seront terminées. Elles laisseront un terrain tassé, enherbé, mais prêt à recevoir une nouvelle culture de légumes d’automne ou d’hiver. La motobineuse est l’outil parfait pour une remise en état.  © Motobineuse.info

Sur les motoculteurs non transformables, les fraises sont réunies sous un capot et se montent à l’arrière de l’appareil, à la place de la charrue ou du brabant. Elles se branchent sur la prise de force arrière. On appelle parfois cet ensemble « fraises arrière », « rotobineuse » ou « rotofraises ».

Des mancherons permettent le maniement de la motobineuse, toutes les commandes devant se situer à portée de mains. Les plus gros modèles sont équipés d’une boîte de vitesses qui permet d’adapter la rotation des fraises a la nature du terrain et à la finesse d’émiétage que l’on souhaite obtenir.

Le déplacement de la motobineuse

L’avancement de la motobineuse est produit par la rotation des fraises. Si cela ne pose aucun problème sur un terrain en friche, les couteaux laisseront, par contre, des traces profondes sur les allées ou sur une pelouse. Une roue dite “de transport” est alors utile. Elle se monte à l’avant de l’appareil et doit pouvoir être enlevée ou relevée pour ne pas gêner la progression de la motobineuse dans la terre.

C’est le cas certains fabricants, où cette roue est maintenue par une simple vis à papillon (certains appareils disposent également d’une poignée pour le portage). La roue se relève au moyen d’un système à ressort, très pratique. Sur l’ensemble s’installe à la place des roues.

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Sur les motoculteurs non transformables il faut ôter la roue qui est maintenue par une goupille pour travailler.

Peu de modèles disposent de deux capotes se montent à l’arrière de l’appareil la place de la charrue ou de roues à l’arrière. Ce procédé s’avère très pratique.

Elles se branchent sur la prise et sont pratiques pour les déplacements, mais beaucoup moins pour travailler. Quant aux modèles livrés sans roue, ils peuvent en recevoir une en option, disposant d’une poignée placée à l’avant pour soulever l’appareil.

La poussière est un élément qui peut nuire au moteur de la motobineuse, surtout si l’on est amené à travailler en sol sec. Un carénage diminue l’encrassement, tout en assurant la protection de l’utilisateur. Ce carénage

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Quant à la protection autour du pot d’échappement, elle est totale sur tous les modèles.

Les motobineuses sont équipées de moteurs 4 temps fonctionnant à l’essence (en général sans plomb). Une huile spéciale motoculture ou type 20 W 40 s’utilise pour le graissage des organes essentiels. Les accès au réservoir et au carter d’huile doivent être aisés.

La palme revient aux modèles avec un très grand orifice pour le carburant (muni d’un filtre) et une large ouverture pour l’huile (le bouchon fait également office de jauge). On peut aussi contrôler en permanence le niveau de carburant.

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© Systemed

Les fraises de la motobineuse

Si vous faites l’acquisition de votre motobineuse chez un spécialiste en motoculture, elle vous sera livrée montée et équipée. Si vous l’achetez sur internet ou dans une grande surface, vous devrez installer vous-même vos fraises. L’opération est en général assez facile, car les couronnes de couteaux s’emboîtent les unes dans les autres et sont maintenues par une goupille.

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Un conseil : portez des gants lors de l’installation des fraises, les couteaux sont coupants !

En tournant, les fraises remontent la terre et de nombreux cailloux, qui peuvent être projetés vers l’arrière, d’où un risque de blessures. C’est pourquoi un capot de protection est obligatoire pour garantir l’utilisateur et son environnement.

Sur tous les modèles essayés, ce capot couvre complètement les couronnes de couteaux. Il est en métal, sauf une petite minorité de marques qui utilise une matière plastique. Attention, le capot est prévu d’origine pour couvrir 4 couronnes (2 de chaque côté de l’appareil). Si vous ajoutez des couronnes supplémentaires, pensez à acheter des rallonges de capots pour que la protection soit totale.

D’origine ou en option, des disques protège-plantes se fixent à chaque extrémité des arbres porte-fraises. Ils sont destinés à découper le sol au ras des plantations existantes, les fraises ayant d’ordinaire tendance à soulever les racines.

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Tous les fabricants en proposent. Ils se fixent avec des goupilles, comme les couronnes. Les trois tranchants des couteaux doivent être affûtés pour être actifs aussi bien en marche avant qu’en marche arrière.

 Les couronnes de plus fort diamètre travailleront donc le plus profond. Attention toutefois, ce diamètre des fraises doit être en rapport avec la puissance du moteur. Aussi il est conseillé de s’en tenir aux recommandations du constructeur.

Pour travailler à l’aise, mieux vaut disposer d’un outil dont les mancherons s’adaptent à la taille de l’opérateur. En utilisation, vos bras doivent être presque tendus, et votre dos bien droit. Ce réglage en hauteur est réalisable sur tous les modèles essayés.

De même, le déport des mancherons, d’un côté ou de l’autre, permet de ne pas marcher dans la partie retournée.

Les commandes, elles, doivent être accessibles en cours de travail sans que l’utilisateur ait à se pencher trop en avant ou sur le côté pour les manœuvrer. Il s’agit du levier de vitesses, des poignées d’embrayage de fraises, du levier d’accélération, du bouton d’arrêt. Sur ce point, tout est bon dans l’ensemble.

Tout juste peut-on noter le levier de changement de vitesses placé en dessous du guidon dans certains cas ce qui n’est pas toujours très pratique, surtout lorsqu’on veut passer de marche avant en marche arrière.

La meilleure note revient au modèle qui dispose d’un démarreur électrique. Il suffit de tourner la clef pour actionner le moteur ; c’est véritablement pratique. Néanmoins, la force de traction à appliquer sur la corde du lanceur reste faible sur les autres modèles. La poignée de cette corde est accessible depuis les mancherons (même si l’on doit un peu se pencher en avant pour l’atteindre) sur l’ensemble des appareils.

Parfois, curieusement, le lanceur est situé à l’avant de la machine, perpendiculaire à l’axe d’avancement. Il faut donc se tenir sur le côté de l’appareil pour démarrer le moteur.

Sur une motobineuse, il est préférable de parler de vitesse de travail, car l’avancement correspond à la vitesse de rotation des fraises. La variation s’effectue en jouant sur le levier d’accélération des gaz. Plus le moteur tourne vite, plus la rotation est rapide et meilleur est l’émiettement du sol.

Toutes les machines testées présentent une vitesse de rotation des couteaux qui permet de pénétrer dans la terre même bien tassée, avec un émiettement très satisfaisant. Une seconde vitesse est toutefois appréciable pour faire varier la rotation des fraises en fonction de la dureté du terrain.

Pour travailler dans les meilleures conditions, il est bon aussi de disposer de deux sens de travail : avant et arrière. Cela facilite les manœuvres, notamment lorsqu’on arrive en bout de parcelle. Seuls quelques marques ne disposent pas de marche arrière (et ils n’ont qu’une seule marche avant). Cette inversion du sens se réalise au moyen d’un levier sur le guidon ou par un levier sous le guidon et des poignées différenciées à serrer sur les autres modèles.

En ce qui concerne l’embrayage, il est en général plutôt souple. Il est préférable de réduire les gaz pour ne pas bondir en avant, ou recevoir un à-coup en marche arrière.

Nos machines affichent de bons résultats dans l’ensemble, avec une excellente pénétration dans le sol, et très peu de vibrations. Les gros couteaux sont appréciables et suppriment presque totalement le mouvement latéral, nécessaire sur les autres appareils, pour faire avancer la motobineuse.

Notamment apprécié des consommateurs, les deux vitesses de rotation avant, en particulier lors de travaux sur un sol très tassé. La première vitesse sert à décrotter la couche superficielle, la seconde assurant une pénétration correcte et un bon émiettement. Il manque, bien sûr, la marche arrière sur certains modèles, mais ce sont des outils assez légers, qu’il est facile de retourner pour revenir sur ses pas. Enfin, il est à noter que l’embrayage des fraises s’effectue sur la poignée gauche chez certaines marques, ce qui peut dérouter un droitier.

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