Généralement connu pour être néfaste aux plantes, le sel est généralement perçu comme une mauvaise idée lorsqu’il s’agit d’irriguer les plantes. Voici certaines méthodes qui rendent l’usage de l’eau salée intéressante lors de l’arrosage des tomates sous un contrôle strict.
Rappel sur les besoins des tomates en termes d’arrosage
Afin de connaître les arrosages optimaux pour ses cultures, il convient de noter que l’eau est un facteur limitant que ce soit par excès ou par manque.
Privilégiez les arrosages réguliers plutôt que les gros apports en eau pour ne pas lessiver les sols.
Pour ce qui est du bilan hydrique permettant de doser les arrosages, il vous faudra tenir compte de la nature du sol ainsi que sa porosité.
Un bon arrosage permet aussi de prévenir les maladies comme l’oïdium qui tendent à apparaître dans les environnements humides.
Notez que la pose d’un paillis peut grandement aider à la régulation de l’humidité tout en apportant à vos plantes des nutriments.
Pour ce qui est de la fréquence d’arrosage, il n’existe pas vraiment de réponse universelle, car de nombreux facteurs entrent en jeu. Vous aurez à considérer la température, les caractéristiques de votre sol ainsi que vos variétés.
Une examination minutieuse peut également vous tenir informé des besoins en eau de votre plante. Si les feuilles ont tendance à s’affaisser le soir, la plante a grand besoin d’un arrosage.
Il est vivement conseillé d’effeuiller votre plante lorsqu’elle mesurera 40 cm de hauteur afin de ne pas mouiller les feuilles lors des arrosages.
Une eau salée pour compenser un manque ?
L’intérêt principal de l’adoption du sel lors des irrigations est de réduire la dépendance en eau douce et d’explorer d’autres méthodes pour augmenter son rendement en fruits.
Selon une récente étude, l’irrigation à l’eau salée doit aussi prendre en compte certains paramètres comme la conductivité électrique, le taux de sel, les caractéristiques climatiques ainsi que les sites de culture pour dégager une rentabilité.
La quantité de sel jouera aussi un rôle prépondérant. En effet, une trop grande salinité peut exposer vos cultures au Verticillium dahliae, qui est un champignon provoquant des symptômes de jaunisse et de flétrissement.
Bien que cette piste reste encore à explorer, les conclusions des études nous montrent qu’il est possible d’irriguer des plants de tomates avec une concentration de 25 Nm de sel sans impacter le rendement et la qualité des fruits.
Étant donné les variétés différentes dans les expériences menées, il convient de noter qu’il est possible d’utiliser l’eau salée à condition d’accepter une perte de rendement mineure pour améliorer la qualité des fruits.
Vous l’aurez compris, bien que l’eau salée doive être appliquée avec parcimonie, elle représente tout de même une excellente perspective concernant les futures plantations de tomate.