La flore peut se montrer capricieuse quant au sol sur lequel elle effectue sa croissance, notamment lorsqu’il s’agit du niveau de pH de ce dernier. En effet, le niveau d’acidité (ou au contraire, d’alcalinité) est un facteur crucial pour les plantes, qui peuvent ne pas apprécier un type de terre. Afin de prendre soin de sa végétation, il est ainsi important de savoir mesurer le pH du sol pour savoir si vos fleurs peuvent pousser dessus, ou s’il est nécessaire de le modifier.
Qu’est-ce que le pH du sol et que représente-t-il ?
La dénomination pH représente le potentiel hydrogène d’un sol ou d’un liquide, qui peut être plus ou moins élevé. On attribue aux sols et aux liquides un pH compris de 0 à 14 afin de déterminer s’ils sont acides, neutres ou basiques (alcalins). Plus le nombre est bas, plus le sol est acide, dans le cas contraire, il devient de plus en plus basique. La médiane représente un potentiel hydrogène neutre, ce qui s’assimile généralement à une terre fertile pour les plantes.
De façon générale, la végétation n’est pas très friande d’une terre trop acide. Pourtant, certaines plantes apprécieront tout de même cet environnement qui favorise la présence de fer, tels que les érables du Japon et les rhododendrons. À l’inverse, une terre alcaline est dangereuse pour ces espèces, puisqu’elles sont plus enclines à subir des maladies et des problèmes de croissance.
Les solutions naturelles permettant de mesurer le pH
Le testeur de sol est une méthode simple et rapide d’analyser le potentiel hydrogène de sa terre. Ce type de testeur permet de mesurer l’acidité, la teneur en humidité, la température et l’intensité de la lumière en temps réel, ce qui en fait l’outil parfait pour le jardinage. En revanche, si vous ne possédez pas ce type d’outil, vous pouvez utiliser des solutions naturelles afin d’analyser votre terre et de découvrir son potentiel hydrogène.
La méthode du chou rouge
La méthode employant le chou est utilisée par de nombreux jardiniers lors de la saison de celui-ci. Pour commencer, certaines préparations sont à effectuer :
- Coupez le chou en fines lamelles : inutile de découper l’intégralité du chou, préparez-en juste assez pour les placer dans une casserole.
- Versez de l’eau distillée pure dans une casserole, puis faites bouillir l’eau.
- Mettez les lamelles de chou rouge dans la casserole, puis patientez un quart d’heure environ.
- Le liquide devrait alors être d’une teinte violette et posséder un potentiel hydrogène neutre.
Versez ce liquide dans deux petits récipients puis testez-le pour vous assurer qu’il est fiable. En le mélangeant avec du bicarbonate de soude, le liquide devrait en théorie prendre une teinte entre le bleu et le vert indiquant qu’il est basique. À l’inverse, lorsque vous le mélangez avec du jus de citron, la solution doit prendre une teinte rose vif, montrant que le mélange est acide. Une fois cette vérification effectuée, vous pouvez passer à l’analyse de votre sol.
Versez dans un nouveau récipient propre le jus de chou rouge et l’équivalent de quatre cuillères à café de terre. Référez-vous alors aux résultats précédents pour connaître le pH de votre sol. Si la couleur reste violette ou pourpre, votre terre dispose dans ce cas d’un potentiel hydrogène neutre.
L’utilisation du bicarbonate de soude et du vinaigre blanc
Vous devez probablement posséder du bicarbonate de soude ainsi que du vinaigre blanc, ce qui vous permettra de tester de façon naturelle le pH de votre sol en dehors de la saison du chou rouge. Pour ce faire, vous devez récolter un peu de terre et la séparer dans deux récipients différents.
Versez dans l’un d’entre eux du vinaigre blanc, qui alors se mettre à réagir. S’il se met à mousser, votre terre présente des caractéristiques alcalines (basiques). Inutile d’effectuer le second test si tel est le cas. Si le vinaigre n’a pas réagi, utilisez le bicarbonate de soude dans le second récipient. Au cas où le liquide se mettrait à pétiller, vous êtes en présence d’une terre acide. Si aucun des deux tests ne semble réagir, cela signifie que votre sol dispose d’un potentiel hydrogène neutre. Cette méthode, comme celle du chou rouge, n’est pas très précise, mais permet tout de même d’estimer le pH.
Une terre trop acide ronge lentement la fleur qui jamais ne s’épanouira.