A réaliser au printemps ou au début de l’automne, la scarification régénère les vieux gazons en quelques semaines. Pour vous guider dans la remise en état de votre pelouse, nous vous disons tout sur les modèles de scarificateurs électriques et thermiques.
Pour donner une nouvelle jeunesse à votre gazon, rien de tel qu’une bonne scarification. Cette opération de chirurgie esthétique évite de retourner une pelouse partiellement défraîchie et asphyxiée pour en semer une nouvelle.
Elle se pratique lorsque la végétation démarre, entre février et avril, ou en septembre lors de la nouvelle pousse. Elle consiste à découper l’enchevêtrement des racines et des feuilles en surface de la terre et dans les premiers centimètres en dessous, Ce tissu végétal bloque les échanges air et eau entre la partie aérienne du gazon et le sous-sol. Il s’en suit un dépérissement des pousses et une disparition progressive des graminées. Elles sont alors rapidement remplacées par les mauvaises herbes et les mousses.
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De vrais scalpels
Le principe de la scarification est simple des couteaux très bien affûtés sont fixés sur un axe horizontal, mû par un moteur électrique ou thermique. Par la vitesse de rotation, les lames pénètrent dans le sol sur quelques centimètres et découpent le feutrage. De plus, elles arrachent les végétaux peu enracinés comme la mousse et les jeunes mauvaise herbes. D’où un nettoyage complet de la pelouse.
Quelques graines de gazon de regarnissage et un bon arrosage suffisent pour retrouver, en quelques semaines, son tapis vert comme neuf. Cette opération est à effectuer chaque année ou tous les deux ans selon l’âge du gazon.
Acheter ou louer ?
Tout dépend de la fréquence d’interventions et de la taille de votre pelouse. Si vous n’avez qu’une petite surface à traiter (quelques dizaines de mètres carrés), portez votre choix sur les plus petits modèles. Votre pelouse sera toujours parfaite, Mais, si leur prix modeste augmente encore leur intérêt, il faut bien reconnaître que leurs capacités sont limitées par leur principe de fonctionnement.
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Jusqu’à 1000 m2, un modèle à moteur thermique se justifie, car un passage chaque printemps se révèle très utile. Par contre si l’étendue de gazon est plus importante, mieux vaut louer un très gros appareil dans un centre spécialisé,
Émousseur ou scarificateur ?
Un vrai scarificateur découpe sur trois à cinq centimètres de profondeur l’enchevêtrement des racines, cause du dépérissement du gazon, tout en arrachant la mousse et une partie des mauvaises herbes. Sur ce plan, tous les modèles à moteur thermique ou électriques donnent de nos jours entière satisfaction.
Attention néanmoins, certains modèles sont plus des émousseurs, les griffes équipant leur rotor n’étant pas vraiment capables de trancher le sol. Ils impliquent donc de passer régulièrement (au moins 2 fois par an) sur la pelouse. Le résultat final est assez proche, mais la taille réduite des modèles les limite à de petites surfaces.
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Le moteur
Une forte puissance n’est pas indispensable. Le moteur n’entraîne en effet que l’arbre porteur des couteaux. En pénétrant dans le sol, les lames provoquent l’avancement de l’appareil. Une auto-traction n’est utile que sur de très gros modèles, lourds et larges. Une puissance de 400 W est assez faible mais correspond bien à l’émoussage, nul besoin de plus !
Pour les modèles plus « costauds », les « véritables » scarificateurs, 1300 W sont suffisants et donnent de très bons résultats. À cette puissance, ils ne rencontrent aucune difficulté pour travailler. Notons que les outils thermiques peinent moins que les machines électriques, surtout lorsque le sol est compact et sec.
Mancherons et commandes
L’aspect extérieur d’un scarificateur étant proche de celui d’une tondeuse, le maniement est identique.
De nos jours, tous les appareils (ou presque) sont équipés d’un réglage en hauteur des mancherons qui adapte l’outil à la taille de l’utilisateur. Côté commandes, le levier de mise en route du moteur électrique se trouve à gauche chez Al-Ko tandis qu’il est à droite chez Black & Decker et chez Bosch.
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On trouve, sur certains modèles un guide-câble d’alimentation sur le guidon. Pour d’autres, toutes les commandes (lanceur, starter…) au lieu d’être placées sur les mancherons, sont réunies sur le bloc-moteur, ce qui est peu pratique. Préférez les modèles où tout est groupé sur le guidon, y compris la poignée du lanceur. C’est à cette méthode que vont nos préférences.
Les couteaux
C’est l’accessoire essentiel de ces appareils. Chez certains, il s’agit de griffes et non de couteaux, celles-ci servant à arracher la mousse et les mauvaises herbes peu enracinées (attention, il n’est pas recommandé de passer ces appareils sur de jeunes gazons). Ces griffes sont généralement montées sur ressort, ce qui évite de les endommager lorsqu’elles rencontrent un obstacle. Sur les autres scarificateurs, des couteaux fixes sont assujettis sur l’axe, sauf sur certaines marques où les lames sont flottantes. Là aussi, cela permet de les conserver intactes en présence de cailloux.
Pour que le travail soit de bonne qualité, il est recommandé d’affûter régulièrement ces couteaux. Soit en les démontant un par un, soit en enlevant l’arbre porteur. Il est également conseillé de les changer tous lorsque l’usure devient importante.
Le démarrage
Sur les modèles électriques, la mise en route s’effectue en pressant une double commande pour la sécurité. Le modèle les plus pratiques ne nécessitent qu’une seule main.
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Sur les appareils à moteur thermique, le démarrage fait appel à un lanceur à corde. Celui-ci est souvent installé sur le guidon. Ainsi, il n’est pas nécessaire de se pencher pour le tirer.
En général, les utilisateurs ne rencontrent pas de réelles difficultés pour mettre le moteur en marche, les lanceurs ne demandant pas une force importante. Deux ou trois tractions au maximum suffisent dans tous les cas.
L’embrayage
Quel que soit l’appareil, les couteaux entrent en rotation dès le départ du moteur. Certains scarificateurs commencent à travailler aussitôt. En revanche, sur d’autres modèles, les lames ne touchent pas le sol tant que l’on n’a pas activé une commande spécifique.
Sur d’autres modèles, il faudra agir sur une corde dont la poignée est placée sur le guidon.
Au travail !
La pelouse, après le passage d’un scarificateur, ressemble à un champ de labour ! Mais ne soyez pas effrayé, car cet aspect provient de l’extraction de la mousse et d’une partie du feutrage des racines et des feuilles. Il suffit de passer un coup énergique de balai à gazon pour retrouver son tapis vert, un peu dégarni, mais débarrassé des mauvaises herbes et de la mousse.
Tous les scarificateurs modernes proposent un bac ou de sac de ramassage. C’est un accessoire très pratique, car la quantité de déchets éliminés par le passage des griffes ou des couteaux est important. Il s’agit, en général, d’un système identique à celui d’une tondeuse, la mise en place et la vidange étant aisées sur tous les modèles.
Les appareils les plus efficaces sont ceux à moteur thermique. Mais certains modèles rivalisent avec eux, bien qu’il ait un moteur électrique.
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