En complément de la chaudière, pendant les jours de grands froids ou lorsque les saisons nous jouent des tours, le chauffage d’appoint s’avère très précieux. Électriques, à gaz ou à pétrole, les appareils se posent au sol ou se fixent au mur, chauffent en continu ou par intermittence. Nous explications pour bien choisir votre modèle.
Compacts, plus ou moins mobiles et d’un prix d’achat généralement modique, les radiateurs d’appoint ont en commun la production et la diffusion d’une chaleur souple et homogène. Certains peuvent assurer le chauffage permanent d’un logement, mais leur coût d’exploitation invite à y regarder à deux fois !
Tous les appareils n’utilisant pas la même énergie, deux familles doivent être distinguées : les électriques et ceux qui renferment et transportent avec eux un combustible, gaz ou pétrole. Les uns et les autres sont proposés sous différentes gammes, aux caractéristiques et au confort d’utilisation spécifiques.
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Les avantages des chauffages l’appoint
La question peut se poser : pourquoi des appareils d’appoint alors qu’une installation complète s’avérera sans doute plus efficace et plus pratique au quotidien ? Tout d’abord, le terme “appoint” signifie bien que ces appareils, sauf cas extrêmes, ne sont pas conçus pour servir à plein temps ni pour chauffer une maison complète. Tant pour des raisons financières (leur consommation n’est pas anodine) que pratiques.
Leur premier atout est qu’ils permettent de différer la mise en route du chauffage central. En effet, le rendement d’une chaudière n’est réellement efficace qu’en deçà d’une certaine température. En octobre, quand le thermomètre extérieur remonte encore souvent à 15° dans la journée, la régulation perd vite la tête. Alors qu’il suffit d’un petit appareil pour ne pas accumuler les lainages quand la soirée fraîchit.
Autre avantage, les appareils d’appoint ou modulaires peuvent servir à chauffer une pièce ou un local non raccordé à l’installation principale. Il arrive en effet que la distance soit trop grande pour pouvoir installer une dérivation du circuit d’eau ou que la puissance maximale de la chaudière soit atteinte.
Les appareils d’appoint peuvent vous permettre, enfin, de n’installer qu’un chauffage central de puissance moyenne, donc d’un prix plus raisonnable. Lors des quelques jours de très grand froid, quelques convecteurs ou appareils autonomes viendront apporter le petit plus qui fait défaut.
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Les chauffages d’appoint électriques
Si elle n’est pas l’énergie la plus économique, l’électricité est à l’heure actuelle la plus pratique, à l’installation comme à l’usage ! Un circuit électrique est plus simple à poser que des tuyaux, et les appareils sont moins chers à l’achat. Pour ce qui est de l’utilisation, les atouts sont eux aussi majeurs : pas de cuve ni de réservoir à remplir, pas de ramonage ni de démontage régulier. Il suffit de tourner un bouton, et ça chauffe !
Ce convecteur 2400 W offre une isolation thermique et électrique qui prévient les risques de brûlure par contact des parois et permet un branchement sans prise de terre.
Des convecteurs plus fiables
Symbole du chauffage électrique, le convecteur est le plus simple des radiateurs. Une carrosserie métallique protège une résistance qui chauffe l’air pris en partie basse. La chaleur est diffusée par une grille située au-dessus (pour les plus anciens) ou en façade.
D’une puissance de 500 à 2500 W, les convecteurs sont économiques à l’achat : de 20 à 150 € en moyenne. Horizontaux, verticaux ou en forme de plinthe, le choix des dimensions est très large et la compacité des appareils autorise toutes les configurations.
De nombreux fabricants garantissent certaines performances : régulation précise à + ou – 0,1°C, grille de sortie frontale pour mieux répartir la chaleur, et système de sécurité qui stoppe l’appareil en cas de surchauffe. Les modèles bénéficient aussi d’une double isolation les protégeant des projections d’eau et empêchant l’introduction d’objets ou des doigts.
Les panneaux rayonnants
Les panneaux rayonnants produisent leur chaleur par une trame émettant un rayonnement à basse température. Par réflexion sur le sol, les murs ou les objets, celui-ci se reporte dans les volumes à chauffer, et principalement sur les personnes, exactement comme les rayons solaires. L’impression de confort est grande, même si l’ensemble de la pièce est loin des 19 degrés fatidiques.
Les panneaux de formats divers sont toujours extra-plats (de l’ordre de 2,5 cm). Ils doivent être placés dans les zones où leurs ondes peuvent se propager sans obstacle. Leur chauffage est direct et immédiat, on peut donc les allumer en pénétrant dans la pièce et ressentir immédiatement une sensation agréable. Ils permettent une régulation très fine tenant compte de l’occupation des pièces pour diminuer la consommation de 40% par rapport aux procédés traditionnels. Ils existent dans une gamme de puissance de 500 à 2000 W.
Grace a son système de rayonnement direct, la sensation de chaleur de ce radiant est instantanée. Avec une puissance maximale de 2000 W, 2 niveaux de puissance, un thermostat d’ambiance pour obtenir et conserver la température désirée, il est un excellent produit. Autres options : Arrêt automatique en cas de surchauffe – Position hors-gel – Thermostat de sécurité -Double isolation. – Sécurité anti-basculement – Sur roulettes.
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Les radiateurs soufflants
Le radiateur soufflant offre un grand confort d’utilisation et un design souvent original. Peu encombrant, il procure une chaleur rapide et homogène grâce à son ventilateur situé derrière la résistance.
La plupart des modèles sont dotés de deux allures de chauffe (1000 et 2000 W par exemple) et d’une position hors-gel. En votre absence, pendant les vacances ou dans votre maison de campagne, cette dernière permet de laisser l’appareil en marche ce qui garantit une température d’environ 5°C dans la pièce. Certains sont munis d’une sonde électronique qui régule la sortie de chaleur en fonction de la température affichée sur le thermostat. Coté consommation, leur coût énergétique les limite toutefois à une utilisation ponctuelle.
Doté d’une page de puissance de 1800, ce chauffage céramique à 360°C, permet de diriger la chaleur à 360° ou à 180°. Autres options : Technologie Energy Smart – Télécommande – Minuteur 1, 2, 4 ou 8 heures. Arrêt automatique en cas de basculement.
Les radiateurs discrets et à infrarouge
Encore appelés « radiants », ils se reconnaissent à leur forme rectangulaire et à leur tube de quartz protégé par une grille. La chaleur est émise de façon continue tant que le radiateur est en marche car ils ne possèdent pas de thermostat. Une commande par tirette ou par ficelle permet la mise en marche ou l’arrêt.
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Le radiateur à infrarouge a l’avantage d’être peu coûteux (à partir de 50€ pour les modèles d’entrée de gamme jusqu’à 200€ pour les plus sophistiqués) et peu encombrant ce qui en fait l’hôte privilégié des salles de bains ou la place est comptée. Il se place à l’horizontale ou à la verticale, à proximité de la baignoire ou de la douche ou même à l’extérieur (même si ce n’est pas très écolo – n’est-ce pas ….).
Le Heaty est un chauffage d’appoint infrarouge halogène, utile à l’intérieur et à l’extérieur. Ce modèle est à Onde moyenne : il imite les onde lumineuses émisent par le soleil. Il va chauffer les matières, mais aussi l’air, c’est donc un chauffage qui peux être utilisé en milieu semi ouvert, une Véranda, un garage, entrepôts, mais aussi à l’intérieur. Options : Chauffage : 3 tubes halogène de 900 Watts – Sélecteur de puissances etc.
Les radiateurs à bain d’huile
Ils ressemblent fort à des radiateurs traditionnels à eau. Mais ils contiennent une résistance électrique immergée dans de l’huile. En raison de leur inertie thermique, ils ne chauffent qu’après une demi-heure environ de fonctionnement et ne sont donc pas adaptés aux salles de bains qui nécessitent une chaleur rapide. Dotés généralement de trois allures de chauffe (900, 1100 et 2000 W par exemple), ils répartissent bien la température sur toute la surface de l’appareil et la maintiennent de manière constante. Après extinction, les parois restent chaudes pendant encore une bonne quinzaine de minutes. Aussi sont-ils destinés à un chauffage prolongé dans une chambre ou dans un couloir un peu frais.
Ce radiateur à bain d’huile, à l’allure de chauffe large (mini 1200 W – maxi 3500 W) à thermostat, diffuse une chaleur douce et régulière en évitant les à-coups thermiques. – Thermostat avec position hors-gel – Protection contre la surchauffe – Voyant lumineux. Etc. © EWT
Les appareils à combustible
Qu’ils utilisent du gaz ou du pétrole désaromatisé, ces appareils sont autonomes car ils transportent avec eux leur énergie. « Prêts-à-chauffer », ils ne nécessitent donc pas de raccordement ni de prise. Les innovations technologiques en font des appareils modernes et très pratiques. Ils sont équipés de sécurités sûres et fiables allumage électronique, contrôleur d’atmosphère (détection du monoxyde de carbone), arrêt automatique de l’alimentation en cas de raréfaction de l’air (« Air Sensor »), brûleur à double combustion avec filtre, etc.
Les modèles à gaz sont nettement plus volumineux que leurs homologues électriques et ceux à pétrole plus coûteux (entre 150 et 1 000 €). Mais tous deux offrent un rendement et un pouvoir calorifique élevé : 1 € le litre soit 0.12 € le kWh pour une puissance de 1000W. Le prix du pétrole est cyclique et plutôt à la hausse il est bien sûr à 1000 €, un prix totalement déraisonnable pour ce type de chauffage d’appoint ! De plus, le pétrole est un produit très polluant !
Que choisir ?
Inséparable de sa bouteille de butane, le radiateur à gaz fonctionne soit par catalyse soit par infrarouge.
Dans le premier cas, la combustion s’effectue à basse température et sans flamme au travers d’un panneau catalytique en fibre céramique, garante de la sécurité. Un thermostat régule la température. Dans le second cas, la combustion s’effectue avec des flammes très courtes sur des rampes de brûleur qui assurent une diffusion plus homogène et à fort rayonnement de chaleur. Pour une allure de chauffe 1300/3000 W, leur autonomie varie de 60 à 120 heures environ avec une bouteille de 12 kg.
Seul défaut, hormis leur encombrement, ils rejettent dans la pièce une forte quantité de vapeur d’eau. D’où, si une ventilation suffisante n’a pas été prévue, un problème certain de salubrité (allergies par exemple).
De forme relativement compacte, le poêle à pétrole se divise en deux catégories : les modèles à mèche et les modèles électroniques.
Les poêles à mèche
Plus économiques à l’achat, s’allument et s’éteignent manuellement. Ils exploitent deux types de combustion. Ceux « à flux laminaire », reconnaissables à leur incandescence sans flamme dans tout le cylindre, chauffent par rayonnement et s’utilisent pour des besoins occasionnels. Ceux à « double combustion » chauffent à la fois par rayonnement et par convection. Une première combustion porte le brûleur à 800°C, puis une deuxième, après un nouvel apport d’oxygène, le porte à 1200°C pour éliminer les gaz résiduels. Ces appareils destinés aux pièces d’habitation et conviennent en appoint comme en chauffage principal. A noter que certains modèles dits « à triple combustion » optimisent encore l’efficacité en associant une turbo-combustion à un filtre céramique en nid d’abeilles qui catalyse les particules imbrûlées. Avec une puissance de chauffe de 2500 W, leur autonomie est d’environ 16 heures avec un réservoir de 4 litres.
Ce poêle à pétrole à mèche de 3000 W fabriqué en plastique et métal noir, peut chauffer jusqu’à 130m2 et doté d’une autonomie de 13h. Il possède en plus un détecteur de CO2 par infrarouge ainsi qu’une sécurité d’extinction automatique en cas de basculement.
Les poêles électriques
Les modèles électroniques fonctionnent par injection. Ils offrent une puissance de chauffe de 500 à 6000 W, ce qui en fait de véritables « mini chaudières ». Leur plage de température moyenne varie de 6 à 30°C et se module automatiquement. Leur système de programmation permet de les déclencher à la minute près. Une demi-heure avant que le réservoir soit vide, une alarme sonore prévient qu’il doit être rempli. Pour une puissance de chauffe 700 à 4000 W, leur autonomie varie de 70 à 12 heures avec un réservoir de 4 litres.
Ce poêle électrique à pétrole de 3100W, obéit au doigt et à l’œil grâce à un thermostat électronique et module automatiquement sa puissance. Options supplémentaires : mis à jour automatique pour régulation de la température, confort et économie de combustible. Type de foyer Ouvert Volume chauffé 50-120 m3 Élément chauffant Injection électronique Sécurité – Détecteur de CO2
Synthétique ou raffiné
Pour les poêles, deux types de combustibles sont disponibles : ceux à base de pétrole raffiné désaromatisé (25€ les 5 litres) et ceux à base de pétrole de synthèse, garanti sans odeur (35€ les 20l) Conformément à la réglementation, les emballages sont fermés par un bouchon hermétique de sécurité. Selon les poêles, la contenance des réservoirs varie de 4 à 7 litres. La plupart des appareils sont livrés avec une pompe manuelle qui permet de remplir le réservoir amovible sans se salir les mains.
On peut aussi employer une pompe électrique avec ou sans arrêt automatique.
Se chauffer en toute sécurité
Pour prendre place dans la salle de bains, les appareils électriques doivent être équipés d’un système de protection au norme. Deux symboles permettent d’en identifier la nature : une goutte d’eau stylisée signifie que l’appareil est protégé contre les chutes d’eau verticales. Si la goutte est inscrite dans un triangle, elle indique que l’appareil est protégé contre les projections.
Dans le premier cas, il doit être installé à plus de 60 cm de la douche ou de la baignoire. Dans le second, il est possible de réduire cet intervalle. L’appareil doit en outre présenter une double isolation électrique (symbolisée par deux carrés concentriques) qui lui permet d’être branché sur une prise non reliée à la terre. En cas de défaillance de la première isolation, la deuxième protège l’utilisateur de tous risques de brûlure.