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Défonceuse : fonctionnement et comment bien choisir ?

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Utiliser Choisir Défonceuse

Moulurage, rainurage, mortaisage, réalisation de queues d’aronde et même… de motifs sculptés, la défonceuse offre des possibilités d’applications particulièrement étendues. Couramment utilisée par nos amis anglo-saxons, ce véritable centre d’usinage portatif a pourtant encore du mal à s’imposer chez nous. Dommage… car l’essayer, c’est l’adopter !

Cet outil est décliné de plusieurs façons, et une large catégorie de puissance (720 à 1200 W) : une fourchette qui offre une bonne combinaison de maniabilité et de capacités de coupe.

Une plus forte motorisation permet à loisir de monter des fraises de grand diamètre et de travailler des bois durs, mais elle augmente sensiblement le poids de la machine… et peut gêner la prise en main.

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A l’inverse, les machines de moindre puissance se manœuvrent aisément à la volée mais manquent de souffle lors des gros travaux.

Défonceuse
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© Wikipedia

Principe de fonctionnement

La défonceuse, c’est tout d’abord un bloc-moteur entraînant à grande vitesse (jusqu’à 28 000 tours/mn) un arbre central terminé par un mandrin porte-outil. Montées sur un socle appelé « table », deux colonnes ou « coulisse » supportent le bloc-moteur et permettent un réglage précis de son positionnement en hauteur au moyen d’une butée de profondeur.

  • Équipée d’une semelle en matière synthétique, pour mieux glisser, la table peut recevoir des guides de formes différentes adaptés aux opérations de moulurage, rainurage, découpe en rond ou de copiage suivant des gabarits. Le maintien et les déplacements sont assurés par des poignées le plus souvent latérales au bloc-moteur.

Les critères de choix

La motorisation.

Les puissances absorbées des différentes défonceuses de ce banc d’essai sont suffisantes pour un travail de longue haleine, efficace et sans effort. Mais on ne le répètera jamais assez, il est souhaitable que soit aussi clairement notifiée, à l’instar de certains modèles, la puissance restituée. Cette transparence de la part des constructeurs renseigne sur les déperditions mécaniques de leurs modèles et permet de se faire une première idée de leurs qualités technologiques.

Le jeu latéral de l’arbre-moteur est insignifiant sur l’ensemble des modèles testés. Pour ceux dotés d’un variateur électronique, la vitesse de rotation se choisit en fonction des matériaux à usiner : elle est réduite pour les métaux tendres comme l’aluminium et les plastiques, intermédiaire pour les bois tendres, vive pour les bois durs. A cet égard, plus le diamètre de la fraise augmente et plus la vitesse doit être réduite.

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L’électronique embarquée assure également une vitesse de rotation constante, quel que soit l’effort de coupe, un démarrage progressif plus sécurisant et une protection efficace contre les surchauffes.

Les interrupteurs sont, soit permanents avec une garde à bascule, soit à gâchette.

Dans le premier cas, il suffit d’une simple pression pour mettre en route et d’une autre pour arrêter. Dans le second, on doit presser en permanence la gâchette, le moteur s’arrêtant dès qu’on la relâche.

La présence d’un bouton de sécurité ou d’une gâchette double empêche la mise en route intempestive de la machine une absence remarquée sur certaines marques. Les boutons permanents sont les plus pratiques, surtout si l’on veut monter la défonceuse en poste fixe.

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Le temps d’arrêt de nos défonceuses n’est en général pas très rapide, sauf modèles équipés d’un système de freinage instantané. Amovible chez quelques marques seulement, le moteur se sépare de la table et peut s’utiliser comme une petite meuleuse.

Son collet au diamètre normalisé de 43 mm, permet aussi de la monter sur un support de perçage. Côté entretien, l’accès aux charbons doit être le plus simple possible.

Défonceuse Fonctionnement
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© Défonceuse.net

Le porte-outil.

L’extrémité creuse de l’arbre-moteur reçoit des pinces coniques. Ce dispositif est en premier lieu destiné à centrer les fraises dont la queue est ensuite serrée par une pince, elle-même comprimée par un écrou.

Plus le diamètre des pinces fournies est important, plus la rigidité de la fraise sera grande : 6 mm, 6,35 mm (standard américain), 8 mm (nouveau standard européen), 12 mm pour des machines de plus de 1200 W.

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La possibilité de monter plusieurs pinces différentes augmente le nombre de fraises utilisables.

  • La combinaison longueur de pince/angle conique conditionne l’efficacité du centrage et de la force de serrage. Le choix se portera de préférence sur une pince longue, dotée de l’angle le plus faible. Le principe de la pince encliquetable dans l’écrou (elles ne le sont pas toutes) permet un dégagement plus commode et sécurisant de la fraise, par simple dévissage.
  • Plus le fraisage se fait près du porte-outil, mieux cela vaut… En conséquence, privilégiez les dispositifs assurant un engagement maximum de la fraise dans le porte-outil. Bien qu’économiques, les douilles réductrices sont à proscrire car elles assurent un serrage souvent médiocre. La présence d’un système de blocage de l’arbre limite à une seule clé le serrage de la pince, ce qui est plus confortable.

La table.

Ses dimensions influant sur la stabilité de la machine, mieux vaut qu’elles soient les plus importantes possible. Une grande lumière assure une meilleure visibilité, une bonne évacuation des copeaux et autorise le passage de fraises plus grandes.

  • Selon les modèles, la table peut être aux trois quarts circulaire avec un bord droit, ou dotée de deux bords arrondis et deux autres droits. Lorsqu’on travaille contre un guide, le bord arrondi facilite les déplacements car il n’y a qu’un seul point de contact : c’est aussi un facteur de précision. A contrario, les bords droits génèrent plus de frottement car ils mettent en contact une plus grande surface. Les pans coupés offrent cependant l’avantage de pouvoir coucher la machine, à l’arrêt, en évitant qu’elle roule.
  • Veillez à ce qu’il n’y ait pas de mouvement excentrique entre l’axe de la table et celui du moteur l’axe du moteur doit exactement coïncider avec le centre de la table. Une semelle en matière synthétique, collée ou vissée sous la table, facilite le glissement. La possibilité de dévisser la semelle fait gagner un peu de profondeur de travail, en cas d’installation sur une table de fraisage.

La plongée.

Les déplacements du bloc-moteur sur les coulisses doivent s’effectuer sans à-coups, même si vous exercez une pression irrégulière sur les deux poignées. Les ressorts de rappel seront mieux protégés s’ils se situent à l’intérieur des colonnes. Un « plus » : les dispositifs à soufflets protégeant les coulisses.

  • Le blocage vertical s’opère via un levier ou une poignée vissante. Dans le second cas, gare aux dévissages involontaires en cours de travail. Une grande course verticale est utile pour tailler des mortaises profondes. Si l’aspiration des copeaux dégage bien l’outil, le montage de la buse réduit parfois la course verticale et le passage maxi de la fraise.
  • Le « point le plus bas » est celui que peut atteindre l’écrou du porte-outil : selon les machines, il se situe au dessus ou en dessous de la table. La deuxième option est préférable, car il détermine la capacité de travail en profondeur. Le blocage vertical se faisant sur une seule coulisse ; quand vous appuyez sur la poignée de l’autre coulisse, cela doit créer le moins de flexion (ou de jeu) possible pour ne pas modifier la profondeur de passe.
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    © istock

La butée de profondeur.

Déterminant la profondeur de coupe, cette butée et son index de mise à zéro doivent bénéficier d’un serrage irréprochable. Celles qui sont dotées d’un réglage micrométrique sont les plus précises Il est important que la butée de profondeur ne se desserre pas pendant le travail : un serrage indirect par came et levier donnera de meilleurs résultats qu’un serrage direct par vis moletée.

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Rares sont les machines qui présentent une limitation de remontée, pourtant utile lors d’un fraisage de queues d’aronde par exemple. La butée revolver située sous l’index peut comporter sur son barillet trois vis réglables (système le plus courant) ou un espalier délimitant les profondeurs de passe. L’absence de jeu est à ce niveau essentielle. Le guide parallèle gagne lui aussi en précision s’il comporte une vis micrométrique.

La prise en main.

La question se pose entre poignées circulaires ou revolver. De par leur forme, les circulaires permettent d’ajuster la position de travail à la taille de l’utilisateur. Les « révolver » sont peut-être plus confortables à tenir, mais un peu plus contraignantes en de qui concerne cette position.

  • La portée maximale du guide parallèle donne l’axe de travail le plus éloigné du chant de la pièce. Pour une plus grande liberté de mouvements, le cordon d’alimentation doit être le plus long possible : 4m serait l’idéal.
  • Un poids léger favorise la maniabilité. Mais en contrepartie, la densité est un facteur de stabilité. Par mesure de sécurité et de confort d’utilisation, l’interrupteur marche/arrêt et le blocage vertical sont placés sur des côtés opposés… excepté pour la RYOBI qui les regroupe à droite.

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