L’air est lourd, la pluie alterne avec le soleil : un terrain idéal pour le mildiou sur vos tomates. En tant que jardiniers attentifs, nous avons tous ce moment où l’on se demande s’il faut traiter ou attendre. Le bon réflexe ? Observer, sans paniquer, comme nous l’explique le chercheur Denis Thiéry de l’INRAE. Parce qu’un jardinier informé, c’est un jardin qui prospère… sans surtraitement.
Reconnaître les premiers signes du mildiou
Le mildiou aime les climats chauds et humides ; trois jours de pluie ne suffisent pas à paniquer. Les taches brunes sur les feuilles jeunes sont le signal qu’il est temps d’agir. Commencez par inspecter vos plants dès que vous voyez des petites lésions, tout en limitant l’arrosage des feuilles pour éviter la propagation. Ne faites pas de travaux lourds ni de traitements chimiques à l’aveugle : le bon dosage et le bon timing sont essentiels pour maîtriser le risque.
Les gestes simples pour un traitement raisonné
Avant de céder à l’agitation, sachez qu’il existe des gestes simples et efficaces. Ôtez les feuilles basses pour diminuer les risques de contamination, mais sans trop les supprimer pour ne pas affaiblir la production de sucres ; arrosez toujours au pied et jamais en pluie. Denis Thiéry recommande aussi d’opter pour des variétés rustiques ou des plants greffés, plus résistants, souvent vendus entre 7 et 8 €. Ces solutions permettent d’éviter les traitements répétés, tout en favorisant un jardin plus sain.
Geste jardinier | Effet sur le mildiou | Pourquoi ça marche |
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Supprimer les feuilles basses | Réduit les éclaboussures | Limite le transport des spores |
Arroser au pied | Éloigne l’humidité des feuilles | Empêche la germination des spores |
Choisir des plants résistants | Moins de risques dès le départ | Renforce la défense naturelle |
Observer avant de traiter | Aucun produit sans symptômes | Évite le surtraitement inutile |
Traiter ou ne pas traiter ? Trouver l’équilibre
Beaucoup utilisent la bouillie bordelaise à titre préventif. Pourtant, le cuivre s’accumule dans le sol, et un usage tardif ou répété peut nuire à l’environnement. Denis Thiéry n’en utilise plus, privilégiant l’observation et les solutions culturales comme la sélection stricte des plants. Cette année, il a testé une trentaine de plants : moitié classiques, moitié greffés. Le résultat ? Un jardin plus calme, des récoltes respectées, et une tranquillité d’esprit retrouvée. Vous aussi, en alliant bon sens, gestes ciblés et choix de variétés, vous pouvez profiter d’un mois de juin serein… et voir vos tomates fleurir sans stress.