Quand je repense à l’état de cette petite maison nichée au cœur de la forêt avant d’attaquer les travaux, j’ai du mal à croire que c’est le même endroit où je m’installe aujourd’hui, trois mois plus tard. Pourtant, tout a changé : toiture, isolation, distribution des pièces, électricité… J’avais un vrai défi devant moi : transformer ce lieu délabré en bureau douillet et en refuge pour accueillir famille ou amis. Ce projet m’a demandé une énergie folle, mais le résultat en vaut chaque minute passée à bricoler, poncer, démonter et remonter.
Un chantier intégral, du sol au plafond
Dès le début, l’ampleur de la tâche s’est imposée. Impossible de conserver quoi que ce soit : humidité, rongeurs et moisissures avaient eu raison de l’ancien intérieur. Tout a commencé par un grand nettoyage, le démontage de cloisons, le retrait des vieilles isolations infestées de fourmis et de souris. Pour la structure, j’ai dû jongler entre démolition et précaution, car beaucoup d’éléments étaient fixés à même le cadre en bois. Pour chaque étape, chaque matériau, je me suis fixé un budget serré : fenêtres en bois à 200 € pièce, porte-fenêtre à 260 €, rien de sur-mesure, uniquement du standard à adapter moi-même.
Quand il a fallu attaquer la toiture, le vrai défi a commencé. La charpente, rongée par l’humidité et les insectes, nécessitait un remplacement complet des liteaux et de nombreux chevrons. Pour conserver le charme du bois apparent, j’ai opté pour une isolation par l’extérieur : méthode du sarking, un vrai sandwich thermique avec pare-vapeur, isolant synthétique, écran sous-toiture et nouvelles tuiles. J’ai remplacé 150 tuiles et passé des heures à raboter, poncer et teinter le bois, pour obtenir un rendu chaleureux façon cabane forestière.
Repenser la distribution, l’aménagement et les finitions
À l’intérieur, j’ai tout repensé. Le coin nuit a cédé la place à une grande pièce de vie ouverte : cuisine, salon, espace bureau sous une charpente cathédrale baignée de lumière. Les cloisons ont disparu, la salle de bain et les WC sont restés au même endroit pour limiter la plomberie, mais j’ai refait toute l’isolation avec de la laine de bois, et installé un réseau électrique tout neuf. Les plafonds bas à l’arrière ont été ouverts, le volume libéré, et un plancher de bois massif posé sur toute la surface.
Le sol, d’ailleurs, a été l’un des points les plus techniques : ancienne faïence éliminée, ragréage, pose d’un sol résistant façon parquet foncé. Chaque finition a été pensée pour la durabilité et le confort : VMC dans la salle de bain et la cuisine, double flux pour éviter l’humidité, et un immense ventilateur de plafond pour garder l’air sain malgré la forêt environnante.
Côté déco, je me suis fait plaisir avec une étagère ronde en placo, éclairée par des leds commandables à distance. Le résultat est à la fois moderne, chaleureux et entièrement personnalisé. Le mobilier est modulable : un canapé-lit pour les invités, des rangements malins, et une cuisine-bar sur mesure.