Quand l’automne pointe le bout de son nez, je m’efforce à rendre mon jardin un peu plus accueillant. Pas seulement pour moi, mais pour tous ces petits visiteurs discrets qui y vivent : hérissons, crapauds, musaraignes, orvets, et même certaines espèces d’insectes. C’est à cette période de l’année que l’on peut vraiment faire la différence pour la faune sauvage, en transformant nos espaces extérieurs en véritables refuges naturels.
Créer un refuge naturel à l’automne pour les petits animaux
L’automne est une saison cruciale pour la faune du jardin. Beaucoup d’animaux y préparent leur hibernation ou cherchent simplement un abri plus chaud et sécurisé. Les hérissons, par exemple, doivent accumuler assez de graisse pour passer l’hiver dans un nid protégé. Malheureusement, avec l’urbanisation, la disparition des haies naturelles et les jardins trop « propres », ces petits mammifères peinent à trouver un habitat adapté.
Je me suis donc donnée une mission chaque année : transformer mon jardin en un havre de paix pour eux. Et cela commence par observer, comprendre leurs besoins et agir avec bienveillance.
Transformer le jardin en havre de biodiversité
Préparer un refuge ne nécessite pas forcément de grands moyens. Avec un peu d’observation et quelques matériaux naturels ou recyclés, on peut facilement créer un abri protecteur.
Geste à adopter | Bénéfices pour la faune |
Laisser un tas de feuilles dans un coin du jardin | Fournit un abri douillet pour les hérissons, insectes et amphibiens |
Construire un hôtel à insectes | Accueille coccinelles, abeilles solitaires, perce-oreilles |
Empiler des bûches de bois mort | Crée un micro-habitat pour orvets, musaraignes, carabes et champignons |
Laisser une zone en friche ou une haie libre | Offre nourriture et abri à toute une chaîne d’animaux |
Installer un tas de pierres ou une butte de terre | Permet aux reptiles et amphibiens de s’y cacher et d’hiberner |
Créer un petit plan d’eau ou ne pas vider une mare existante | Accueille batraciens et insectes aquatiques qui y trouvent refuge pour l’hiver |
Je prends souvent le temps d’emmener les enfants ou les amis faire le tour du jardin, leur montrant où un hérisson pourrait se glisser ou où un crapaud a élu domicile. C’est une belle manière de sensibiliser tout le monde à l’importance de ces micro-refuges.
Le refuge pour hérisson : comment le construire et où l’installer
Le hérisson est un invité précieux au jardin : il régule les limaces, les escargots et d’autres petits insectes nuisibles. Pour lui offrir un logement digne de ce nom, j’ai construit un abri à base de bois, de paille et de feuilles sèches. Voici mes conseils pour créer un abri fonctionnel :
- Choisir un coin calme, à l’abri du vent, contre une haie ou un mur.
- Utiliser des matériaux naturels : bois non traité, tuiles cassées, feuilles mortes.
- Prévoir une entrée de 10-15 cm de diamètre, ni trop grande ni trop exposée.
- Isoler l’abri du sol avec un lit de paille ou de feuilles sèches pour protéger du froid et de l’humidité.
- Ne jamais déranger un hérisson hibernant : il peut perdre l’énergie nécessaire à sa survie s’il est réveillé trop souvent.
J’ai aussi ajouté un petit bol d’eau et, parfois, un peu de nourriture adaptée (croquettes pour chat sans poisson ni lait) en début d’automne, lorsque les ressources se font plus rares.
Les erreurs à éviter pour protéger les petits animaux
Parfois, en voulant bien faire, on oublie certains pièges invisibles :
Mauvaise habitude | Conséquence |
Tondre ou tailler trop souvent | Supprime les abris et la nourriture naturelle |
Brûler les feuilles mortes | Détruit les habitats potentiels d’hibernation |
Utiliser des pesticides ou anti-limaces | Empoisonne indirectement la faune (dont les hérissons) |
Laisser des filets de jardin au sol | Risque d’étranglement pour les hérissons et orvets |
Bouchez toutes les clôtures | Les hérissons ne peuvent plus passer de jardin en jardin |
Depuis que j’ai modifié certaines de mes pratiques, j’ai vu revenir des espèces que je n’avais pas croisées depuis des années, comme le carabe doré ou des grenouilles rousses.
Les plantes et le compost : alliés naturels pour la faune
Les plantes vivaces, les haies champêtres, les zones de prairie fleurie ou simplement un coin laissé libre sont de véritables oasis pour la faune. J’ai semé quelques orties dans un coin (oui, volontairement !), car elles servent de garde-manger pour les chenilles de nombreux papillons.
Quant au compost, s’il est bien géré, il devient un refuge pour les vers de terre, les larves et même parfois un hérisson qui s’y glisse. Il faut juste veiller à ne pas le retourner à la mauvaise saison.
Et maintenant, à vous de jouer pour une nature plus riche et plus vivante !
Préparer un refuge pour les hérissons et petits animaux à l’automne, c’est bien plus qu’un geste écologique. C’est une façon douce et poétique de renouer avec le vivant, d’observer, de comprendre et de cohabiter. Chaque tas de feuilles, chaque pierre oubliée ou chaque abri construit est un pas vers un jardin plus vivant, plus équilibré et bien plus fascinant.
Et si cette année, on s’amusait à faire de notre jardin un véritable hôtel 4 étoiles pour la faune locale ? Testez, expérimentez, observez, et surtout partagez vos trouvailles : la nature regorge de surprises pour celles et ceux qui savent l’écouter.