Avec les journées qui s’allongent, les températures qui montent et les jardins qui explosent de vie, juin est un mois idéal pour booster son compost. J’ai appris au fil des saisons que c’est aussi une période où les erreurs sont fréquentes : on pense bien faire en y mettant tous les déchets organiques du jardin et de la cuisine, mais certaines matières peuvent déséquilibrer le tas, ralentir la décomposition ou, pire, générer de mauvaises odeurs. Alors, si toi aussi tu veux un compost actif, fertile et sans relents désagréables, suis-moi pour un tour d’horizon complet du compost de juin.
Les déchets à composter en juin pour enrichir son sol naturellement
En juin, le jardin et la cuisine produisent une variété de matières très utiles pour le compost. Ce mois-ci, on profite notamment des résidus verts du jardin et des premiers fruits et légumes d’été.
Voici ce que j’ajoute sans hésiter dans mon composteur :
| Type de déchet | Exemples concrets | Intérêt pour le compost |
| Résidus de tonte | Herbe fraîche coupée | Riche en azote, stimule l’activité microbienne |
| Épluchures de légumes | Carottes, courgettes, pommes de terre | Bonne base azotée, facile à décomposer |
| Fruits abîmés | Fraises trop mûres, restes de melon | Apporte de l’humidité et du sucre pour les microbes |
| Fleurs fanées | Pétales, tiges de pivoines, roses | Matière organique légère et colorée |
| Marc de café | Avec ou sans filtre papier | Énergisant pour les vers et les bactéries |
| Feuilles vertes et jeunes tailles | Feuilles de tomates, de basilic | Riche en azote, mais à équilibrer avec du brun |
On veille à toujours bien équilibrer les apports verts (riches en azote) et les apports bruns (riches en carbone). Le bon ratio ? Environ deux tiers de matières brunes pour un tiers de matières vertes.
Les éléments à éviter absolument pour un compost sain en été
En juin, certaines erreurs peuvent compromettre tout le processus. Il m’est arrivée, au début, de jeter certains déchets pensant bien faire, et je me suis retrouvée avec un compost trop humide, odorant ou infesté de petites mouches.
Voici ceux que j’exclus désormais systématiquement :
| Type de déchet à éviter | Pourquoi ? |
| Agrumes (en excès) | Acides, ils perturbent l’équilibre microbien |
| Plantes malades | Risque de propagation de maladies au jardin |
| Viandes, poissons, produits laitiers | Attirent les nuisibles et sentent très mauvais |
| Croûtes de fromage | Se décomposent mal, odeurs fortes |
| Pain moisi ou humide | Favorise les champignons et les moucherons |
| Litière d’animaux domestiques | Trop d’ammoniaque et risques sanitaires |
L’idée, c’est d’éviter tout ce qui pourrait nuire à la biodiversité de mon compost. Un bon compost, c’est vivant. Et comme tout écosystème, il a besoin d’équilibre.
Les bonnes pratiques pour activer le compost en juin
Quand le soleil tape et que la matière s’accumule vite, le compost peut s’échauffer et fermenter. Pour garder un compost dynamique, je fais trois choses régulièrement :
1. Aérer le compost : Une fois par semaine, je retourne le tas avec une fourche. Cela permet d’oxygéner le compost, d’éviter les mauvaises odeurs et de relancer la décomposition.
2. Ajouter du brun sec : En juin, la tonte d’herbe peut vite rendre le compost trop humide. Alors, j’y ajoute des feuilles mortes que j’ai conservées depuis l’automne, des copeaux de bois ou du carton brun découpé.
3. Surveiller l’humidité : On dit souvent que le compost doit avoir la texture d’une éponge essorée. Trop sec ? J’arrose légèrement. Trop mouillé ? Je compense avec du brun.
Les astuces pour éviter les mauvaises odeurs et garder son compost agréable
Un compost qui sent fort est souvent un compost mal équilibré. Voici mes petits secrets pour qu’il reste frais :
- Je couvre toujours les matières fraîches (comme les fruits) avec de la matière sèche pour éviter les envolées de moucherons.
- J’évite de jeter les restes de cuisine en surface. Je les enterre un peu ou je les mélange rapidement.
- Je garde le couvercle fermé en cas de pluie, mais je laisse une bonne ventilation.
- Je n’hésite pas à saupoudrer un peu de cendre de bois (non traitée) pour neutraliser l’acidité et repousser les odeurs.
Un compost bien fait, c’est tout un art mais aussi un plaisir
Finalement, composter en juin, c’est comme jardiner : il faut observer, ajuster, sentir. J’aime voir ce mélange vivant évoluer, sentir cette chaleur naturelle qui s’en dégage, découvrir des vers de terre en pleine activité, ou encore utiliser mon compost mûr pour nourrir mes rosiers ou mes plants de tomates. C’est un geste simple, mais profondément satisfaisant.
Alors à toutes celles et ceux qui, comme moi, adorent sentir l’odeur de la terre, voir leurs fleurs s’épanouir, ou récolter leurs légumes avec fierté : prenez soin de votre compost comme d’un allié précieux. Il n’y a pas de meilleur engrais que celui que l’on crée soi-même, avec patience et un brin d’attention.
Et si vous avez une astuce ou un ingrédient secret que vous aimez ajouter en juin, partagez-le ! Le compost, c’est aussi une affaire de passionnés et de transmission.
