Vous étouffez chaque été dans votre appartement sous les toits ? Vous n’êtes pas seul : plus d’un tiers des logements sont considérés comme des “bouilloires” lors des canicules, selon la dernière étude de la Fondation pour le logement des défavorisés. Pour répondre à cette urgence climatique, plusieurs députés comptent déposer cet été une proposition de loi qui vise à obliger les propriétaires à installer deux équipements essentiels chez leurs locataires : des volets extérieurs pour protéger du soleil, et des ventilateurs plafonniers.
Le but ? Mettre fin à la précarité énergétique version “été”, qui n’est plus réservée aux hivers glacials. Cette mesure s’inscrit dans un ensemble plus large d’actions pour renforcer la rénovation énergétique et le confort d’été des logements mal isolés.
Des volets et des ventilateurs : des solutions simples mais pas encore obligatoires
Actuellement, rien n’oblige un bailleur à installer ce type d’équipement dans un logement loué. La nouvelle proposition de loi prévoit que les locataires puissent exiger l’installation de protections solaires extérieures et de brasseurs d’air dans leur appartement ou maison, si le logement est exposé à des chaleurs extrêmes. Une avancée, alors que seuls 60 % des logements disposent de vraies protections contre la surchauffe.
Attention : à ce stade, ce texte n’est qu’une proposition, soutenue par plusieurs groupes politiques mais pas encore adoptée. Il faudra attendre la fin des débats à l’Assemblée nationale pour savoir si la mesure deviendra une obligation légale.
Équipement | Objectif | Situation actuelle |
---|---|---|
Volets extérieurs | Limiter la chaleur du soleil | Non obligatoire |
Ventilateurs plafonniers | Rafraîchir l’air intérieur | Non obligatoire |
Affichage du confort d’été : bientôt un nouvel indicateur sur les annonces
Autre nouveauté prévue : rendre obligatoire l’affichage du confort d’été sur toutes les annonces immobilières, locations comme ventes. L’idée : mieux informer les futurs locataires et acheteurs sur la capacité réelle d’un logement à rester frais lors des vagues de chaleur. Si l’indicateur existe déjà sur le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), il reste très perfectible : il ne tient pas compte de l’exposition du logement, un point que la ministre du Logement souhaite améliorer dans les prochains mois.
Canicule et précarité énergétique : la chaleur, un enjeu de santé publique
Ce texte veut aussi élargir la définition de la précarité énergétique, longtemps centrée sur le froid, pour y intégrer la problématique de la chaleur. L’été 2024 a été marqué par plus de 3 700 décès liés à la canicule, et près de la moitié des Français ont déclaré avoir eu trop chaud chez eux. Ce débat est donc loin d’être anecdotique : il s’agit désormais d’un enjeu de santé publique majeur.