En novembre, tout le monde n’hiberne pas ! Les petits rongeurs (mulots, souris des champs, campagnols et musaraignes) s’activent dans les haies, fouillent sous les feuilles mortes et parfois s’aventurent un peu trop près de nos plantations chéries. Plutôt que de les considérer comme de simples nuisibles, si on apprenait à mieux les comprendre pour mieux cohabiter ? Car après tout, ils font aussi partie de l’équilibre de la biodiversité. Allez, je vous embarque dans une balade un peu poilue, entre paillage et tiges grignotées !
Les petits rongeurs et leurs mode de vie discret
Quand les températures chutent, ces petits mammifères s’activent pour préparer leur survie hivernale. Ils cherchent des abris bien au chaud et des réserves de nourriture. Le compost, les tas de bois ou les cabanes de jardin deviennent vite des spots de rêve pour eux. Et si vous avez un potager, il y a fort à parier que quelques racines y seront testées au menu.
Contrairement à ce qu’on croit, ils ne sont pas là pour « tout détruire ». En réalité, ils nettoient, aèrent, et se font même parfois prédateurs de limaces ou d’insectes. Mais c’est vrai, leur présence peut vite devenir envahissante s’ils n’ont aucun prédateur naturel autour.
Les rongeurs et leur rôle dans l’écosystème du jardin
Avant de sortir les pièges ou de tout vouloir contrôler, un petit rappel utile : ces rongeurs sont des maillons essentiels de la chaîne alimentaire. Ils nourrissent chouettes, belettes, renards et même certains serpents. Sans eux, ces espèces déclinent, et c’est tout l’écosystème qui vacille.
Ils participent aussi à la dispersion des graines, au brassage du sol et à la décomposition organique. Bref, ils bossent dans l’ombre, un peu comme ces bénévoles discrets dans une asso de quartier : pas toujours visibles, parfois maladroits, mais indispensables.
Les signes de leur présence dans votre jardin
Si vous remarquez :
- des galeries peu profondes dans les plates-bandes,
- des petites crottes noires autour du compost,
- ou des restes de fruits et graines grignotés,
Alors vous avez probablement de petits visiteurs. Le tout est de savoir s’ils sont trop nombreux, ou si votre jardin peut les supporter sans déséquilibre.
Des gestes simples pour cohabiter en douceur avec les rongeurs
L’aménagement du jardin pour limiter les excès
L’idée n’est pas de les éradiquer, mais d’éviter les surpopulations. Voici quelques gestes faciles :
| Astuce | Pourquoi ça fonctionne |
| Élaguer les haies trop denses | Moins d’abris = moins d’installation massive |
| Surélever les planches de culture | Difficile d’accès pour les campagnols |
| Stocker le compost dans un bac fermé | Évite d’en faire un garde-manger |
| Nettoyer les abords du cabanon | Limite les recoins chauds et protégés |
| Installer des caillebotis au sol | Dissuade les fouisseurs |
La nature comme alliée : attirer les prédateurs naturels
Encourager les ennemis naturels des rongeurs est l’un des moyens les plus écologiques pour réguler leur population :
| Prédateur | Comment l’attirer dans votre jardin |
| Chouette ou hibou | Installer un nichoir en hauteur, à l’abri des vents |
| Hérisson | Laisser un coin sauvage avec tas de feuilles et bûches |
| Chat (si vous en avez un) | Le laisser patrouiller librement (mais attention à la biodiversité globale) |
| Belette ou fouine | Laisser quelques passages sous la clôture pour leur accès |
Le paillage et les cultures : amis ou pièges à rongeurs ?
Côté potager, le paillage est une vraie bénédiction pour la fertilité du sol, mais aussi un abri rêvé pour les rongeurs. En novembre, vous pouvez :
- Éviter de pailler les zones où vous avez repéré beaucoup d’activités.
- Utiliser du paillis grossier (copeaux de bois, branches broyées) plutôt que des matières très fines.
- Installer un filet sous les plantations racinaires fragiles (carottes, navets, betteraves).










